mardi 30 octobre 2007

A voir

Si vous avez un peu de temps, ça vaut la peine d’aller jeter un coup d’œil sur le site du CIRÉ. Il propose en fait une série de témoignages personnes sans papier. Elles y expliquent leurs craintes, leurs attentes, leurs espoirs, ce qu’elles feront quand les papiers arriveront.

Pourquoi j’en parle ? Parce que je pense que le sujet la régularisation de sans-papiers est un sujet délicat. Je n’arrive pas à me prononcer pour ou contre une régularisation systématique. D’un côté, un pays n’a pas beaucoup à perdre à accueillir de nouveaux habitants. Il y gagnera en diversité, en ouverture, en travailleurs même, etc. D’un autre côté, devoir montrer une réelle motiviation pour être accepté en tant que citoyen d’un pays ne me semble pas complément incongru. Disons surtout que je suis un peu perdue par rapport à la question. Cela dit, avoir des critères clairs et objectifs pour la régulation est indispensable. Et ce n’est visiblement pas encore le cas en Belgique.

Donc, même si on n’a pas vraiment un avis clair, je pense que ça vaut la peine de s’intéresser à ces personnes et de les écouter. Elles ont peut-être été sélectionnées, mais au moins, ça nous permet de mettre des visages sur ces revendications...

La poste et vous...

Vous avez remarqué la nouvelle publicité de la poste ? Ces affiches renvoient à tous les services de la poste et principalement les services de proximité.
  • Qui d’autre vous trouve partout alors que même vos amis s’y perdrent ?
  • A qui d’autre ouvre-t-on sa porte en toute confiance ?
  • Qui d’autre poste vous permet de mettre poste sur la liste de course ?
  • Etc..

Je n’apprécie pas souvent les campagnes publicitaires, mais en voilà une que je suis presque contente de voir. Parce que je ne tiens pas à voir les services de la poste libéralisés. Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir rapidement envoyer du courrier partout. Même si clairement, les mails et les services Internet prennent de plus en plus le pas sur les envois papier et les divers formulaires à remplir, ces services restent primordiaux pour d’autres choses. Envoyer des cartes, faire parvenir un colis, envoyer une photo,… Sans compter le fait que la plupart de la population de notre planète n’a pas accès à Internet.

De plus, malgré ce que peuvent affirmer nos politiciens, je n’ai pas d’exemple où le jeu de la concurrence suite à une libération de service a permis une diminution des prix…

mercredi 24 octobre 2007

J'adore les Playmobil

Je ne peux plus dire du mal de la télévision pendant deux semaines à cause de mon pari perdu (un peu moins, jusque dimanche 4 novembre).
C'est dommage, parce que j'avais plein de choses à dire sur le JT de la RTBF de ce soir (mercredi 24). Comme, par exemple, que j'ai adoré la reconstitution des négociations de l'Orange Bleue version Playmobil, ainsi que les jolies métaphores de Alain Dremière qui a donc expliqué à François de Brigode que les négociations, c'est comme une course de vélo de 50km, si on s'arrête, même en tête du peloton, au 49ième km, on n'est quand même pas encore gagnant. Je ne vous dirai donc rien de ces philosophes méconnus.

Dommage parce qu'ils se sont vraiment lâchés tout le long du JT. J'ai même vu Arnold, tout sourire et très pédagogue, expliquant que le vent qui anime les flammes de l'incendie en Californie, c'était comme jouer au golf... ou un truc dans le genre, je n'ai pas très bien compris...

lundi 22 octobre 2007

Oui ou Ja

J’entendais ce matin sur La Première un débat animé par Jean-Pierre Jacqmin avec Myriam Delacroix, la bourgmestre CDH de Rhode-Saint-Genèse, et François van Hoobrouck, le bourgmestre MR de Wezembeek-Oppem, deux communes à facilité, mais avec une population majoritairement francophone. La question posée était la suivante : Est-ce vraiment invivable d’habiter dans une commune flamande dans la périphérie ?

J’ai une petite histoire sur le sujet : mon cousin s’est marié à Everbeek il y a deux semaines. Sa femme est originaire de là et parle les deux langues. Tout d’abord, le cortège a été accueilli à la maison communale par des banderoles « Splits BHV ». Ensuite, le représentant de la commune qui les a marié leur avait promis de répéter le tout après en français, ce qu’il n’a pas fait. Et quand mon cousin a répondu « oui », il a fallu qu’il insiste avec un « ja » pour que la cérémonie puisse continuer. Comment en sommes-nous arrivés là ?

J’ai également entendu ce matin qu’une infime partie des francophones s’intéressaient vraiment à la scission de BHV. Alors je ne sais pas si la périphérie est vraiment invivable, mais je sais que l’on vit beaucoup d’absurdités qui frisent le ridicule. Je suppose que si les néerlandophones ont l’impression qu’on leur impose notre culture francophone et qu’on ne fait pas d’effort, ils ont des raisons de le penser, mais est-ce qu’on mérite pour autant toute cette amertume ? Est-ce que notre pays doit subir la honte de se retrouver sans gouvernement pour plus de 130 jours avec toutes les conséquences due à une gouvernance d’affaires courantes que l’on connaît ? Est-ce toute l’encre qui coule à ce sujet est à ce point nécessaire ? N’y a-t-il pas d’autres sujets plus problématiques ?

dimanche 21 octobre 2007

Plus malin qu’un enfant de primaire ?


Lundi, RTL-TVI va lancer sa version du jeu Are you smarter than a fifth grader ? La première version avait attiré sur la chaine Fox au États-Unis près de 12 millions de téléspectateurs. Comme personne n’aime prendre de risques, plutôt qu’inventer un nouveau concept de jeu familial, des producteurs de par le monde ont tenté d’adapter le concept pour chez eux. En France, M6 a proposé à Roland Madgane de présenter l'adaptation française. Même si de nouveaux enregistrements sont prévus, l’émission atteint à peine 7% de PDM. En Belgique, nos voisins néerlandophones de VT4 diffusent depuis la rentrée Slimmer dan een kind van 10 ? avec un succès fort mitigé, dirons-nous.

Donc, le suspens est de mise pour savoir si RTL réussira son pari là où d’autres ont échoué…

Si ça marche, alors promis, je ne dis plus de mal des émissions télévisées pendant… euh… au moins deux semaines. Mais si ça ne marche pas, alors, amis producteurs, apprenez à faire tourner vos méninges pour créer de nouveaux concepts au lieu d'en acheter. Ou demander à des enfants de primaire de le faire, s’ils sont plus malins.

mardi 16 octobre 2007

Mobilisons-nous...

Je tiens à saluer la belle performance de la RTBF qui, dimanche soir, est parvenue à récolter 3.312.995 € dans le cadre de l’opération de Cap48. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter d'édition en édition. A se demander si ça va continuer l’an prochain.

Par contre, l’audience, quant à elle, n’a pas tout à fait suivi. Avec à peine 230 000 téléspectateurs sur les deux chaînes (la Une et la Deux), elle atteint doucement 18% de PDM. Pourtant, j’ai vu quelques belles performances, un de Brigode en magicien, les sœurs Luis en duo dansant, j’ai malheureusement manqué Nathalie Maleux en acrobate…

Bon, allez, ça ira mieux l’année prochaine. A moins que le téléspectateur ne soit simplement saturé de toutes soirées de bienfaisance version petit écran avec des artistes qui nous rappellent à quel point c’est important de se mobiliser... Au fait, combien de personnes handicapées sont engagées sur leurs tournées ? Combien de journalistes sont en chaise roulante ou malvoyant ? Qui, à la direction de la chaîne publique, a pour assistant(e) un malentendant ?

Mais ils ont raison, il faut se mobiliser, aller passer une soirée au cirque Bouglione et faire une démonstration de ses "talents". Au fait, si ça vous intéresse, je sais un peu jongler...

mercredi 10 octobre 2007

Tintin et le tintamarre

J’aime bien les journalistes. Quand on attaque les journalistes, on n’est jamais gagnant, surtout quand ils travaillent pour la RTBF…

Voici l’histoire, Gérald Vandenberg enquête pour Question à la Une sur la société Moulinsart qui gère l’héritage de notre petit reportage national dessiné par Hergé. Notre journaliste de la chaîne publique entend démontrer qu’il existe une liste de noire de personnes déclarée persona non grata lorsqu’il s’agit de critiquer Tintin parce que celles-ci seraient justement un peu trop critiques. Méthode utilisée : une caméra cachée pour enregistrer les confessions de Nick Rodwell à ce propos. Ce dernier, pas très heureux d’avoir été coincé par ce procédé quelque peu douteux, admettons-le, a donc interpellé la justice et le tribunal de première instance de Bruxelles a délivré ce mercredi une ordonnance interdisant la diffusion de certains passages du reportage Tintin a-t-il vendu son âme au diable? jusqu'à ce qu'un juge se soit prononcé sur le fond de l'affaire.

D’habitude, j’évite d’aborder les sujets dont tout le monde parle, mais ici, c’était inévitable. Alors que la société Moulinsart essayait de faire passer sous silence cette information, elle l’aura rendue encore plus publique que prévu. Non seulement, tout le monde en parle, mais en plus, si ce reportage n’est pas diffusé sur la Une, il le sera sur le net…

mardi 9 octobre 2007

« Nous avons un accord ! »

Il ne manque plus que la fumée blanche…
Après 121 jours, voilà enfin un accord sorti de l’Orange Bleue et il porte sur la question la plus délicate après celle du communautaire. Après un long travail d’accouchement, nous voilà assorti d’un cadre sur l’immigration et qu’elle soit économique, SVP !

  • Donc, dans le Hainaut, on a besoin de trois plombiers, mais s’ils pouvaient venir sans leur femme parce qu’on en a trop de femmes de ménage, ce serait bien.
  • A Charleroi, six mécaniciens avec 5 ans d’expérience mais dans les conditions APE.
  • A Liège, quatre charpentiers. Mais ils doivent parler allemand et italien en plus du français et du néerlandais.
  • A Bruxelles, on aurait besoin de sept ouvriers qu’on pourraient engager dans le cadre du plan Rosseta.

Facile, non...?

lundi 8 octobre 2007

Deux campagnes

Apparaissent dans les journaux actuellement deux campagnes. Il n’y a pas véritablement de liens entre les deux, mis à part le fait qu’elles se prétendent toutes les deux d’intérêt général. Si je peux accepter sans difficulté la première et même l’encourager, j’ai un peu plus de mal avec la deuxième.

Tout d’abord, les journaux belges francophones invitent les lecteurs à se plonger dans leurs quotidiens, à être curieux de ce qui se passent autour d’eux. Je crois l’avoir déjà dit, mais je crois que la présence d’une presse tous les jours est fondamentale. Peut-être n’a-t-elle pas toujours le recul, mais elle ne se contente pas de relater simplement les faits, elle se fait témoin des mentalités de l’époque et de l’endroit.


Ensuite, la campagne du Jury d’Ethique Publicitaire. Grosso modo, elle explique que le JEP ne peut pas répondre à ces questions "existentielles" comme "pourquoi les femmes ne peuvent se mettre du mascara la bouche fermée?", "Pourquoi appuie-t-on plus fort sur les touches d'une télécommande quand les piles sont presque à plat?", etc. Mais elle invite le consommateur à plutôt poser des questions autour de la publicité.

Je ne suis pas très objective, mais quand on sait que ce Jury est financé et soutenu par le secteur de la publicité, on a un peu du mal à croire à sa bienséance. Alors puisqu’il propose qu’on lui pose des questions, en voilà quelques unes :


  • Pourquoi pointe-on du doigt une mauvaise éducation des parents ou le stress quand on sait que la publicité est un facteur tout aussi déterminant vis à vis de l’obésité infantile?
  • Pourquoi la publicité prône-t-elle le plaisir de conduire alors que les entrées de Bruxelles sont surchargées tous les matins?
  • Pourquoi propose-t-elle des jouets souvent chers et exubérants alors qu’une grande partie des enfants qui regardent la télévision (ou même leurs parents) n’ont pas les moyens de s’offrir ces objets?
  • Pourquoi y a-t-il des dizaines de publicités pour les produits ménagers alors que la plupart sont détenus par seulement trois sociétés?

Je suis désolée, mais je ne crois pas à cette forme d’autorégulation. N’hésitez pas à me laisser d’autres questions….

Toutes les bonnes choses ont une fin

Fin de la semaine à Namur. C’est Continental, un film sans fusil de Stéphane Lafleur qui a emporté le Bayard D’or. Je ne peux pas le commenter parce que je ne l’ai malheureusement pas vu. Par contre, le prix du Public (que je trouve toujours plus intéressant parce que le public ne doit rendre de comptes à personne) revient au Fils de l’épicier de Eric Guirado, un film qui est à la fois frais, drôle, tendre et prône un autre mode de vie. Une belle édition en soi...

Des petites choses à retenir du festival :

Quand on travaille au service presse, on se rend compte que tant les invités que les journalistes aiment faire sentir qu’ils sont plus importants que les autres. Une productrice de la RTBF qui fait des pieds et des mains pour obtenir au plus vite des copies d’extraits de films pour son émission, mais qui ne se tracasse pas de le rendre à temps pour les autres. Une interview que le journaliste annule une demi-heure avant le rendez-vous et demande à la déplacer deux heures plus tard. Un photographe qui demande quand il pourra photographier Kristin Scott Thomas dans un mail répondant à un autre mail qui donnait les indications pour le photocall. J’en passe et des meilleurs. Heureusement, l’attachée de presse du Festival est un ange de compréhension et d’efficacité. Marie-France, j’en profite pour rendre hommage à ta patience…

mercredi 3 octobre 2007

Quotidien...

Pour ceux que ça intéresse, voilà le lien pour voir nos Quotidiens, ces petits journaux dans lesquels on écrit tous les jours pour parler des films du festival, des différents événements, etc.

J'avais oublié à quel point écrire pour la presse quotidienne est à la fois passionnant et riche. C'est vrai qu'on a parfois besoin de recul pour aborder tel ou tel événement. Mais d'un autre côté, coucher sur le papier ce que l'on vit tous les jours, c'est aussi témoigner et laisser des traces pour le futur. D'où l'importance d'être précis et rigoureux.

Je ne devrais pas dire du mal de mes confrères, mais c'est d'ailleurs toujours comique de voir que dans la presse locale, plus les dates sont vagues, plus l'événement remonte. Et c'est comme ça qu'on retrouve des expressions comme "la semaine dernière", "il y a quelques jours", "récemment". Quand il n'est rien mis, autant vous dire que ça date sérieusement...