mardi 22 janvier 2008

Brutales

La mort a ce caractère définitif qui rend les choses si brutales. J’ai perdu en moins d’une semaine deux personnes que j’aimais. Deux filles qui avaient plus ou moins mon âge. Choquant. Morbide. Devant ce qu’on appelle l’éternité, nous sommes appelés à d’avantage d’humilité. Aucun mot ne peut expliquer notre douleur, ce sentiment de vide entremêlé de rage et de fatigue intense. Pourtant ce besoin de poser sur le papier ma violence me semble inéluctable.
L’une avait été proche pendant mon adolescence. J’ai rencontré l’autre alors que je devenais une adulte. Deux pertes. Pour moi, pour les gens que j’aime, pour les gens qui les aimaient.

mardi 15 janvier 2008

Georges et les secrets de l'univers

J’ai été libraire en littérature de jeunesse pendant quelques mois. Une période courte mais qui m’a permis de découvrir un monde tout à fait passionnant. Aussi je n’hésite jamais à me replonger dedans dés que j’en ai l’occasion. Dans la littérature de jeunesse, il y a évidemment différents publics, des enfants en bas âge aux jeunes adultes en passant par les adolescents boutonneux (dont j’ai aussi fait partie).Et écrire pour un ado n’est certainement pas ce qu’il y a de plus facile, parce que non seulement l’histoire doit tenir la route et ne pas être trop simpliste, mais elle doit être suffisamment claire pour être accessible.

Ces vacances-ci, j’avais pris la résolution de lire Une brève histoire de temps de Stephen Hawking (je n’ai pas encore abonné, quand même), mais j’ai vu en libraire que ce brillant scientifique avait écrit en collaboration avec sa fille, Lucy, un roman pour ado, Georges et les secrets de l'univers. Livre que je me suis empressée de lire.

Outre le fait que le bouquin est plutôt chouette à lire, j’apprécie particulièrement cette démarche. Le fait qu’un physicien de cette envergure prenne le temps de vulgariser ses propos pour les rendre accessibles à tous mérite largement d’être souligné. Loin de l’élitisme des milieux universitaires, il nous emmène au cœur de l’univers entre les trous noirs (dont on peut sortir après y avoir été aspiré), la ceinture de saturne et ses nombreuses lunes… Une excellente façon de se replonger dans la cosmologie sans se prendre la tête.

samedi 12 janvier 2008

Dimanche, 7h du matin


Nous sommes rentrés de Nouvelle-Zélande ce vendredi. Dans les choses qui m’ont marquée depuis le retour :




  • 2 * 12 heures en avion (Auckland/HongKong, puis Hongkong/London), ça ne fait pas aimer les gens.
  • C’est dur de passer de l’été même d’un climat maritime à l’hiver en moins de 36 heures.
  • Coïncidence plutôt malheureuse, le jour de notre retour, nous avons appris le décès de Sir Edmund Hillary. Néo-zélandais de son état, il était le premier homme à avoir atteint le sommet l’Everest. A Dunedin, nous avons eu l’occasion de visiter The Hall of Fame, sorte d’exposition qui retrace les grands exploits sportifs des Kiwis. Ce qui nous a permis de réaliser à quel point ces vedettes issues de l’autre côté de la planète nous sont inconnues. Comme quoi, même à l’heure d’aujourd’hui où nous avons accès à des informations des quatre coins du monde, la presse reste quand même principalement locale.
  • Le décalage horaire, ça tue (on est dimanche, je suis réveillée depuis 5h du matin).
  • La politique belge n’a pas vraiment changé depuis 3 semaines.
  • Décidément, sur un plan purement journalistique, Nicolas Sarkozy est vraiment très intéressant.

vendredi 11 janvier 2008

I do speak (Post-NZ*)

J’ai passé 10 mois en Irlande il y a quelques années. L’un de mes objectifs était d’apprendre l’anglais. J’avais l’impression en partant de là que je comprenais pas mal de choses, mais que mon niveau était loin d’être bon. Après ces trois semaines en Nouvelle-Zélande, j’ai pu me rendre compte que mon niveau était loin d’être mauvais mais néanmoins toujours insuffisant. Comprendre les conversations ou les informations qui m’étaient transmises personnellement ne m’a pas posé problème, mais dès qu’une personne prenait la parole pour un groupe, j’avais l’impression de ne capter qu’un mot sur deux. En d’autres termes, je suivais suffisamment les choses pour me rendre compte que je comprenais tout de travers... Autant dire qu’à certains moments, je n’en touchais pas une. Et l’on se sent idiot dans ces cas-là.


Les langues sont plus faciles à apprendre pour certains que pour d’autres. Mais avec ce voyage, je me suis rappelée à quel point communiquer dans une langue que l’on ne maîtrise pas peut être une source de frustration. Se sentir nul de ne pas être compris et de ne pas comprendre, devenir extrêmement susceptible quand l’autre ne fait aucun effort, être ridicule parce qu’on a compris le contraire ou parce qu’on redemande plusieurs fois les informations, etc.

Plus que jamais, je suis persuadée qu’apprendre les langues, c’est ouvrir son esprit à une autre manière de penser. L’humilité, la patience, l’envie d’apprendre, d’aller vers l’autre restent indispensables. Et ce, quelle que soit la langue.

Post-NZ*: Billet écrit en Nouvelle-Zélande, mais posté à mon retour.

Les Sounds (Post-NZ*)


Je ne le dirai jamais assez: la Nouvelle-Zélande est un pays magnifique. Des paysages à tomber par terre, un respect pour la faune et la flore évident, des habitants accueillants et chaleureux. Devant tant de beauté, les mots ne sont pas toujours suffisants, surtout quand il s’agit de décrire les Doubtful Sound.





Post-NZ*: Billet écrit en Nouvelle-Zélande, mais posté à mon retour.

L’humour kiwi (Post-NZ*)

La rivalité entre les pays voisins est une chose qui existe partout dans le monde. La Nouvelle-Zélande n’échappe pas à la règle. Face au géant australien, elle répond avec l’humour qu’on lui connait et ce mélange particulier de fierté et d’humilité. Exemple: la Pavlova, un gâteau fait de meringue et de crème fraiche dont l’origine est revendiquée par ces deux pays de l’Océanie au point où c’est véritablement devenu une blague entre les kiwis et leurs voisins. (Pour ma part, je suis aussi sure du caractère néo-zélandais de ce gâteau que de la nationalité belge de Mauranne, mais je ne suis pas très objective.)

En parlant de l’humour kiwi, il est vraiment à tomber par terre. Entre les “Look out, Ice” transformé entre “look out, Mice” ou ce panneau routier photographié entre la ville de Gore et celle de Clinton, il y a cette manière d’annoncer les choses. Un petit exemple, juste pour la route, un des chauffeurs du car près des Doutbful Sound était en train de pousser une charrette pleine de bagages au milieu des touristes tout en criant: “Take care, I’m driving this the first time of my life...”



Post-NZ*: Billet écrit en Nouvelle-Zélande, mais posté à mon retour. Internet n'est peut-être pas si répandu finalement.

vendredi 4 janvier 2008

The Road 6

Le territoire de la Nouvelle-Zélande est pratiquement aussi grand que celui de la France, mais il est beaucoup plus étendu sur la longueur. Aussi les paysages peuvent varier du tout au tout que l’on soit au nord ou au sud. De plus, les chaînes de montagnes étant parfois très proches de la mer (les glaciers Franz Josef et Fox ne sont qu’à quelques kilomètres de la mer de Tasman), il est possible de passer un col et de découvrir une végétation et un climat tout à fait différents de l’autre côté.

Les kiwis n’hésitent pas à mettre en valeur ce patrimoine naturel, mais ce n’est jamais au dépend de l’environnement. La route 6 allant de Punakaiki à Queenstown, l’une des plus belles du monde, sillonne véritablement The Southern Alps. Vu la largueur de la route, il est plutôt dangereux de s’y arrêter. Mais lorsqu’il y a un point de vue intéressant, les néo-zélandais ont souvent prévu un petit parking sur le côté, des indications et des sentiers pour se rendre à pied à des cascades magnifiques ou à des points d’eau turquoise.



Autre point, la sécurité. Si la Nouvelle-Zélande s’est fait remarquée pour ses activités à sensations fortes (le Bungy, le Sky-dive, le Rafting ou encore le saut en parachute), le pays a néanmoins un taux très faible d’accident. Il semble clair que si les kiwis ont véritablement une fascination pour l’extrème, ils n’en sont pas pour autant devenus inconscients.

mercredi 2 janvier 2008

The Pancake Rocks

Une des manières de découvrir une culture est de s’attarder un peu sur la gastronomie. Dans l’ensemble, la nourriture kiwi est plutôt riche. Elle rassemble en fait beaucoup d’influences, qu’elles soient asiatiques (il y a pas mal de restaurants asiatiques surtout dans les villes comme Auckland ou Wellington) ou européennes. Mais, de manière générale, chaque restaurateur va toujours cuisiner avec des ingrédients qu’il a à portée de main. Je l’ai lu dans un guide, mais cela s’est vérifié dans chacun des restaurants où nous avons mangé. Une nourriture peut-être pas toujours très fine, mais souvent savoureuse et généreuse.

Il y a beaucoup de petits snacks et de bars un peu partout. Le service y est toutefois un peu particulier, sans être forcèment efficace. Le client prend ce qu’il désire sur tout le long d’un comptoir dans des vitrines tantôt chaudes, tantôt froides. Une fois devant la caisse, il peut commander en plus un plat préparé, comme par exemple, un Steak Hamburger. Il reçoit alors un numéro qu’il doit poser sur sa table. Quand le plat est prêt, un serveur cherche dans la salle le numéro que le client a reçu et depose devant ce dernier ce qu’il a commandé. Pour peu que la salle soit grande, autant dire que le serveur peut mettre un certain temps avant de trouver devant qui il doit déposer l’assiette.

À noter que si nous avons des “Point Chaud” chez nous en Belgique, en Nouvelle-Zélande, il y a les “Subway”. Ce n’est pas encore le McDonald’s (présent lui aussi sur l’île, mais en nombre restreint), puisque ce sont surtout des sandwiches avec crudités qui y sont vendus, mais on n’en est pas très loin.

Dernière chose, si la vie dans l’ensemble est un peu moins chère ici (merci l’Euro fort !), les snacks n’hésitent pas à demander 15% de plus les jours fériés. En tant que vacancière, je ne suis pas forcèment heureuse de payer plus, mais la démarche me paraît plutôt cohérente.

mardi 1 janvier 2008

Kaiteriteri

Bain de foule et bain de mer.

Kaiteriteri est avant-tout une baie magnifique qui borde la Abel Asman National Reserve. Par bateau uniquement il est possible de quittier cette foule de touristes et de rejoindre les différentes petites criques dans la réserve même, chacune de ces plages étant plus paradisiaque que la précédente.

Sur les plages, aucune poubelle mais aucun déchet non plus. Les néo-zélandais sont définitivement plus respectueux de la nature que nous. Dans la réserve, des petits chemins bien tracés longent la côte, nous faisant découvrir une végétation verdoyante.