dimanche 30 décembre 2007

Wellington, NZ, 31 décembre 2007

Capitale de la Nouvelle-Zélande. Nous avons une chambre au sixième étage d'un hôtel pas loin du centre ville. Les fenêtres sont ouvertes pour laisser entrer l'air. C'est la première fois que je vais passer un nouvel an pendant une période estivale.

Nous avons visité Te Papa, plus grand musée du pays du long nuage blanc. L'accès est quasiment gratuit aux visiteurs, encore un bel exemple de la manière dont le tourisme est géré ici. Les différentes expositions peuvent être une belle entrée en matière pour comprendre l'histoire de la Nouvelle-Zélande.

J'ai enfin compris pourquoi il y a avait un contrôle sur l'importation des produits frais sur le territoire. Une certaine partie des animaux (vaches, chevaux, etc.) ne sont pas issus de l'île, de même que certains végétaux, ce qui, par le passé, a provoqué des désastres au niveau des milieux naturels. Aujourd'hui, tout est mis en oeuvre pour sensibiliser la population à cette question.

Paihia, Kawakawa et Rotorua

Des milliers de choses que j'aurais voulu raconter, mais beaucoup moins d'occasions que prévu de les remettre par écrit.

J'apprécie particulièrement la manière dont les Kiwis gèrent leur tourisme: ils insistent avant sur le respect de l'environnement des lieux et mettent en exergue principalement la beauté propre des sites. Ils accueillent autrui avec chaleur et simplicité. Un seul exemple mais particulièrement significatif: les toilettes de Kawakawa. De manière générale, les toilettes sont en général gratuites et bien entretenues. Mais celles de Kawakawa, dans the North Island, sont une sorte d'attraction touristique vu la décoration de celles-ci. Et bien, comme nous sommes passés devant, nous nous y sommes arrêtés et j'ai pu faire caca dans ce super lieu.

Je n'ai pas encore vu de vrais kiwis, parce que ce sont des animaux nocturnes, mais nous avons visité Hobbiton, ou plutôt le lieu de tournage du Seigneur des Anneaux où se déroulent les scènes dans la ville des Hobbits. Ne restent aujourd'hui que les vestiges du tournage et encore, les quelques dernières planches trouées coincées dans ces petites vallées ne doivent leur présence qu'à la mauvaise météo qui a empêché les bulldozers de les retirer après le tournage. Ce sont les habitants de Matamata qui font les guides, avec humour, mais sans complaisance vis à vis de Peter Jackson. Ils sont conscients de ce que le cinéaste a apporté à la ville en tournant ces scènes à cet endroit-là, mais à juste titre, ils défendent autant la beauté du lieu et la qualité de l'élevage de moutons local que les restes du décor.

Visite également de « The Hells Gate » à Roturua. Plaine magique où pullulent fumerolles et autres geysers, lacs de boue bouillonnant d'où sortent des fumées épaisses et des odeurs de souffres. S'ajoutent à ce paysage surréaliste des vues sur le lac avec une végétation foisonnante comme on n'en trouve que dans ces régions volcaniques. On comprend pourquoi la Nouvelle-Zélande a fait l'objet d'autant de conflits entre les Maoris, premiers arrivés sur cette île, et les Pakehas, les colons blancs, avides d'exploration et de nouvelles richesses à découvrir.

jeudi 27 décembre 2007

Tane Mahuta

Je suis en Nouvelle-Zélande depuis trois jours aujourd'hui. Une bonne moyenne pour prendre une première fois la température. Dans les petites choses qui m'ont frappées depuis notre arrivée:
  • A l'aréoport, les chiens sentent les sacs, non pas pour de la drogue, mais pour les produits frais, comme les fruits ou les produits laitiers. Mon sac contenant des pommes depuis le début du trajet, le canidé (très mignon en soi) s'est longuement arrêté dessus même si les pauvres pommes avaient été jetées à la poubelle dés notre entrée sur le territoire des kiwis. Cela dit, cela n'a pas empêché les agents de la douane d'être plutôt sympas dans l'ensemble.
  • La végétation n'a rien à voir avec celle de chez nous. Normal, on est de l'autre côté de la planête, mais quand même...
  • Auckland me donne l'impression d'être une ville qui mélangerait Barcelone et Dublin. C'est une ville trés étendue avec beaucoup de verdure finalement et un centre ville qui regroupe les hauts immeubles.
  • Toujours à Auckland, apparemment, ce qui fait fureur parmi les touristes (principalement asiatiques, d'ailleurs), c'est le skyjump. En d'autres termes, vous sautez de la Sky Tower qui culmine à environ 238 mètres.
  • Sur la route pour the Bays of Islands, nous avons visité le Kauri Museum, un batiment qui explique à la fois comment le Kauri (arbre millénaire pouvant atteindre plus d'une centaine de mètres de hauteur) a été largement exploité pour pratiquement disparaître aujourd'hui et pourquoi il faut absolument préserver ceux qui sont toujours présents dans la forêt. Sentiment un peu paradoxal, peut-être dû au fait que ce sont les héritiers des colons qui ont fourni les archives, photos et autres objets qui ont permis au musée d'exister.

A suivre...

mardi 25 décembre 2007

Travel

Nous sommes à Kong Kong. On était parti hier de Bruxelles. Passage à Heathrow, un hall d'aéroport particulièrement comospolite (on sent véritablement la dimension internationale de ce lieu). 12 heures de vol en passant par le ciel du Danemark, de la Russie puis de la Chine (la terre étant ronde, il faut tenir compte de la courbure de la terre).

D'ici deux heures, on réembarque pour à nouveau 12 heures de vol pour rejoindre notre destination finale: la Nouvelle-Zélande.

Petite anecdote: Dans l'avion, j'ai tapé la discute deux minutes avec une néo-zélandaise en anglais. Et qand je lui ai dit que j'étais originaire de Belgique, elle m'a demandé si j'étais flamande ou wallonne. Notre crise serait-elle devenue plus populaire que la qualité de nos bières et chocolats?

lundi 24 décembre 2007

Grand départ

Après un marathon des fêtes de Noël rapidement expédié, je prends aujourd'hui la direction de la Nouvelle-Zélande. Je risque donc de moins m'attarder sur les faits d'actualité belge et plutôt sur les petites choses qui rendent ces voyages si particuliers.

Juste avant de s'envoler pour l'autre coté de la planète, un dernier commentaire sur notre beau petit: vendredi soir, j'ai été très agréablement surprise de voir que, pour un reportage de la RTBF sur le nouveau gouvernement, les interventions de Guy Verhofstad n'étaient pas doublées en français comme d'habitude, mais sous-titrées. Comme quoi, tout reste possible.

jeudi 20 décembre 2007

Compromis à la Belge

Imaginez un pays. Pas trop grand mais avec une forte densité de population. Trois langues nationales dont deux beaucoup plus usitées que la troisième. Le Premier des citoyens qui est asexué linguistiquement parlant. Une capitale qui est aussi la capitale de l’Europe. Une flopée de gouvernements mais avec des compétences différentes ou identiques, selon que l’on compare l’un ou l’autre. Des spécialités en chocolat et en bière d’Abbaye. Une icône qui fait pipi dans les petites rues Zinnekiennes.

Vous additionnez 193 jours de crise et un gouvernement flambant neuf mais intérimaire avec un Premier aux dents de la chance et à la créativité toujours plus débordante. Vous placez le tout dans un shaker et vous obtenez plus ou moins une belle définition du compromis à la Belge…

lundi 17 décembre 2007

Carla et Nicolas

On l’a compris. Nicolas ne fait rien comme les autres. Quoi que, il y a quand même un côté très inspiré par des personnages un peu dans le genre de Largo Winch. D’accord, ce n’est pas non plus un compliment…

Mais il faut lui reconnaître que, d’une part, il a très bon goût pour les femmes. Carla est quand même un ex-top modèle à la carrière internationale et elle est parvenue à séduire l’hexagone avec sa voix sulfureuse. D’autre part, il a l’art d’attirer l’attention de toutes les presses, que ce soit le Monde Diplomatique ou Point de vue.

Sans compter le fait qu’il est vraiment sur tous les plans. D’où petite question personnelle : comment a-t-il fait pour séduire une femme comme Carla Bruni (a priori également très occupée) en moins de deux mois tout en "accueillant" Kadhafi, en rencontrant les syndicats français, en multipliant les voyages à l’étranger, etc.?

En plus, il est déjà question de mariage d’ici quelques mois.

Je vous assure que le jour où mon amoureux et moi avons décidé de nous marier, il nous a fallu encore un an pour que tout se mette en place. Pourtant, nos agendas respectifs ne sont certainement pas plus chargés que le sien, ce serait même l’inverse, en fait.

Je me doute que, pour ce qui concerne ses activités professionnelles, il a une armée de chefs de cabinets bossant 24h sur 24h, mais est-ce qu’il en a aussi un qui s’occupe de séduire ses futures compagnes ?

dimanche 16 décembre 2007

Bientôt Noël

La neige n’est pas encore là et partout le père Noël est déjà pendu aux balustrades et aux fenêtres. Vous allez peut-être me dire que je suis rabat-joie, mais il n’y a rien à faire, les espèces de marionnettes rouges accrochées tant bien que mal, je trouve ça moche et kitch.

D’accord, c’est Noël et on peut y voir une certaine atmosphère… mais à côté de ça, vous avez vu tout ce qu’on est obligé de subir. Les pères Noël, ce n’est rien par rapport aux marchés de Noël où tout le monde se sent obligé de se gaver avec des huîtres, des tartiflettes, du vin chaud… Il fait caillant, ce serait mille fois plus agréable de déguster des plats bien au chaud. Mais non, direction les cabines de plages où l’on se marche les uns sur les autres tout en se gelant les bouts des pieds. Pour ne rien perdre de cet esprit de Noël, des chansons toutes aussi insupportables les uns que les autres tournent en boucle dans le moindre recoin de la ville.

Voilà… je me sens mieux.

Au fait, joyeux Noël…

jeudi 13 décembre 2007

Pierre est heureux…

Et moi, je suis sceptique, voire presque triste.

Que voulez-vous, j’adore les chocolats Marcolini. Je les trouve raffinés, jolis, surprenants et toujours succulents. D’accord, ils ne sont pas gratuits, mais ils valent leur prix. Chacune de ces parcelles de cacao est comme une mini œuvre d’art comestible. (Oui, c’est un peu exagéré, mais quand même…)

Aujourd’hui, cette PME bruxelloise vient de se faire racheter par Nestlé, le groupe géant qui vend du lait en poudre à des pays sous-développés et qui empêche par la même occasion le commerce du lait frais local de simplement tenir la tête hors de l’eau.

Je veux bien qu’en terme d'accroissement de son entreprise, ce soit un plus. Pierre Marcolini pourra ainsi se concentrer sur sa création et augmenter son personnel. N'empêche, désormais, ces chocolats n’auront plus jamais le même goût.

mercredi 12 décembre 2007

Je ne veux pas d’émission spéciale pour le 200ième

Aujourd’hui, on "célèbre" l’anniversaire du film Bye Bye Belgium. D’où une émission spéciale sur La Première et des pages consacrées au sujet dans la presse écrite. C’est vraiment la parfaite illustration de "je crée un événement, je décide que ça en est un et j’en fête l’anniversaire".


Je veux bien que le contexte soit vraiment particulier, et peut-être justifie-t-il toute cette attention. Mais j’aimerais vraiment que cesse toute cette agitation. Je suis sure qu’il y a moyen de parler de la formation du futur gouvernement et des problèmes inhérents à celle-ci sans créer la polémique avec la manière dont c’est traité dans les médias.

Donc, je vous préviens tout de suite. Si toute la presse fait sur Une sur les 200 jours et qu’il y a encore une émission spéciale en TV ou en radio…. Je boude !

mardi 11 décembre 2007

C’est mon anniversaire

J’ai toujours cru étant ado que lorsqu’on devenait adulte, des tas de problèmes s’évanouissaient d’eux-mêmes. Aujourd’hui, plus le temps avance et plus je me rends compte que ce n’est pas le cas, c’est même pire. Alors petit compte rendu de ce dont je dois faire le deuil :
  • Je ne serai jamais capable de m’habiller comme une adulte.
  • Les adultes sont aussi puérils que les enfants, voire plus parfois. Et oui, il y a aussi des gens malveillants.
  • Les catastrophes et les injustices sont nombreuses et cela n’empêche pas la terre de tourner.
  • On n’est pas sportif quand on ne pratique pas de sport. (Heureusement, je travaille quand même sur ce point).
  • Il y a un lien très net entre la discrimination des sons et le contenu de ceux-ci.
  • Je ne peux désormais plus utiliser les Go Pass pour me déplacer.

La liste n’est évidemment pas exhaustive.

vendredi 7 décembre 2007

Quand médiation rime avec déception...

Chaque organisme public a des devoirs et des responsabilités vis à vis de son public. Quand la RTBF propose une émission sur les médias, qu’elle annonce une analyse et une mise en perspective de l’actualité médiatique, qu’elle l’a veut "interactive axée sur la médiation et l’éducation au médias", s’appuyant "sur les questions régulièrement posées par les auditeurs et téléspectateurs", on s’attend à entendre ces questions et ces interventions des auditeurs et téléspectateurs.

Ce matin, la seconde partie de Médias Première abordait le thème la publicité. Comme invité étaient présents Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achat, et Sandrine Sépul, directrice du Conseil de la Publicité. Cette dernière a ainsi eu l’occasion de s’étendre sur le rôle du Jury d’Éthique Publicitaire. En décrivant celui-ci comme un organe d’autorégulation, elle le présentait comme le garant de l’éthique en publicité. Sa logique était la suivante : qui de mieux que les publicitaires eux-mêmes pour jouer les garde-fous ? Avec beaucoup d’éloquence, elle a mis également en avant le fait que le JEP allait plus loin dans les codes et les diverses réglementations définis dans la loi. De même, récemment la JEP a intégré dans ses membres des acteurs extérieurs au monde de la publicité, d’où la présence du porte-parole de Test-Achat.

Mais finalement sur la demi-heure consacrée au sujet, il y eu une intervention d’un auditeur "choisi au hasard" en la personne de Marc Moulin. Certes ce dernier s’est montré très critique vis à vis des propos tenus par Sandrine Sépul (JEP), mais le temps de réponse et le débat m'ont semblé courts. Très courts même.

Alors ma question est celle-ci : Est-ce que les animateurs ont conscience qu’avec ces intervenants et un temps aussi court accordé à ce sujet, ils ne se sont même pas donné l’occasion d’un vrai débat ? Je peux comprendre que permettre une intervention de Respire asbl (association qui lutte contre la présence de la publicité dans l’espace public essentiellement) était difficile parce qu’il n’y pas de terrain d’entente entre eux et le JEP, mais pourquoi ne pas avoir contacté quelqu’un du CRIOC, alors ? Pourquoi organiser des émissions de médiation sans mettre les moyens qui rendrait celle-ci possible ? Encore une fois, c’est plus de la déception que de la colère.

jeudi 6 décembre 2007

Chronique d’un échec annoncé ?

J’ai regardé l’émission "Question à la Une" hier soir. Pour ceux qui ne l’ont pas suivi, deux journalistes de la RTBF ont en fait suivi les coulisses des négociations de la formation du gouvernement jusque lundi dernier, soit pendant 176 jours. Ce qui est plutôt rigolo, c’est que dans un article hier, ces mêmes journalistes racontaient qu’il était temps que ça finisse parce que les longues soirées et les week-ends de négociations devenaient de plus en plus difficiles à vivre, notamment pour leur famille.

Et donc, le reportage. À mon sens, une excellente réalisation. À travers ces images, on se rend compte de la difficulté de tourner constamment sur le vif, pas question de faire trop "mise en scène" ou "scènes pré-mâchées" comme celle que l’on voit dans les JT habituels. Pas que les "scène pré-mâchées" ne soient pas bien, mais en 17 secondes, peu de chances qu’il y ait autre chose que des phrases cinglantes ou des propos bien placés.

Ce que j’ai le plus apprécié évidemment, ce sont les petits moments que l’on coupe normalement pour les JT. Les journalistes ne sachant plus quoi poser comme question après que Francis Delpérée ait déclaré qu’on était face à une « crisette », un moment de solitude mémorable pour le sénateur cdH. Ou mieux, Joëlle Milquet se plaignant de ne pas pouvoir aller conduire ses gosses à la mer alors que les « autres » arrêtent tout pour aller voir le standard…

À souligner également le travail de l’équipe au niveau technique. Je suppose que l’utilisation de micros cravate était indispensable. Quand on voit les images prises de loin, presque volées, on se dit que les cameramen devaient être constamment attentifs à tout ce qui se disait.

Dernier détail et pas des moindres, on sent la méfiance à la fois du CD&V et du MR vis à vis des médias comme celui-là alors qu’au contraire, le cdH apparaît comme un parti ouvert et beaucoup plus humain… On se serait pris d’amitié pour la belle Joëlle ?

mercredi 5 décembre 2007

Le téléphone portable

Ainsi le président Sarkozy a félicité son homologue russe, Vladimir Poutine pour ses résultats électoraux. Un geste plutôt controversé en France (et il y a de quoi). Je le lisais ce matin dans La Libre, et ce qui m’a le plus frappé, c’est la photo qui accompagnait l’article (voir ci-joint). En légende, il est écrit : "Cet été au sommet du G8 déjà, Poutine et Sarokzy semblaient bien s’entendre."


Donc, il y a deux hommes se passant visiblement un téléphone portable. Ma question est la suivante : qui est au bout du fil ?



  • Un traducteur parce qu’ils ne parviennent pas à se comprendre?
  • G. W. Bush, Nicolas essayerait de régler les bidons entre Vladimir et Georges W.?
  • Un traiteur italien pour commander une pizza, Nicolas en préfère peut-être une aux anchois et Vladimir, une quatre-saisons?
  • Cécilia, Vladimir aurait promis à Nicolas de lui arranger le coup?

Si quelqu’un a d’autres propositions, je reste à l’écoute…

mardi 4 décembre 2007

Pas de relecture ? Pas d'interview

Jean-François Dumont propose dans le mensuel 87 de l’AJP une réflexion autour de la retranscription écrite d’interview. Grosso modo, il aborde la question de la relecture du texte par l’interviewé.

Je travaille pour ma part pour un organe de presse qui dépend d’une structure. Je n’ai aucune obligation d’être objective puisque mon rôle est de défendre les valeurs de l’association. En d’autres termes, je suis très souvent encouragée à faire relire mes retranscriptions par les interviewés. De manière générale, je n’y vois aucun inconvénient puisque, d’une part, je prends beaucoup de précautions lors de la rédaction et, d’autre part, j’ai d’une certaine manière des comptes à rendre à ces personnes. La relecture devient finalement une protection, certes un peu lâche, puisqu’elle me dispense de toute responsabilité par rapport à ma retranscription.

D’un autre côté, je suis parfaitement consciente qu’il est plus facile de modifier des dires en audiovisuel et que le montage radio ou télé peut être bien plus dommageable que des retranscriptions écrites. Or la question ne se pose pas dans le cas de la presse audiovisuelle. Ce qui est complètement paradoxale.

Quand une personne parle, elle transmet bien plus que des mots. Mettre les propos de quelqu’un par écrit permet souvent d’être plus proche du message que l’interviewé voulait faire passer. Contrôler de trop les journalistes de presse écrite reviendrait à les amputer de tout ce qui accompagne ces mots. Il me semble que ce serait d’autant plus dommageable pour tout le monde, les lecteurs et les interviewés. Je ne dis pas qu’il faut accorder une confiance aveugle aux journalistes, mais en tout cas, partir du principe qu’ils vont faire correctement leur travail, parce que c’est ce qu’ils font en général.

(Ça ne se voit pas toujours parce qu’on relève plus facilement les éléments qui ne nous vont pas.)