lundi 28 avril 2008

Comment je me suis disputée à cause de Luc Noël

Il y a quelques semaines, La Une proposait une émission consacrée à l’environnement : Planète Nature. Des reportages sur les causes et conséquences du réchauffement climatique ont été diffusés. De même, une série d’intervenants y allaient de leurs conseils pour lutter contre le phénomène au quotidien avec les moyens dont nous disposons dans notre vie de tous les jours. C’est ainsi que j’ai entendu Luc Noël parler de la biodiversité dans nos jardins, proposant ainsi de ne tondre qu’une partie de la pelouse afin de profiter notamment des fleurs sauvages…

Comme vous avez pu le remarquer, il a fait beau ce week-end. Comme beaucoup de gens, je crois, mon amoureux et moi-même, nous nous sommes occupé du jardin. Nettoyer la haie, désherber le potager, tondre la pelouse... (Vous commencez à voir où je veux en venir ?). Comme vous l’avez aussi certainement remarqué, nous venons de vivre une succession de jours ensoleillés et de jours de pluie, un parfait cocktail pour que l’herbe pousse plus vite que son ombre. Et c’était la première fois qu’on passait la tondeuse, autant dire que je me suis retrouvée à devoir vider le bac tous les 15 mètres (et je n’exagère même pas !). D’où j’ai rappelé à mon amoureux ce conseil de Luc Noël, ce qui nous aurait permis d'économiser de l’énergie (de l'huile de coude et de l'essence) et de poser un acte en faveur de l’environnement. Mais voilà, il ne m’a pas crue et m’a affirmé que la biodiversité, cela se faisait dans les réserves naturelles et sous contrôle… Bref, je lui ai laissé tondre le dernier quart de la pelouse.

Voilà comment je me suis disputée à cause de Luc Noël. Depuis, pour Luc Noël, je n’ai qu’un mot: merci!

vendredi 25 avril 2008

Petit interlude

Pour mon centième message posté, j'aimerais mettre à l'honneur le travail de deux liégeois. Il s'agit d'un petit film d'animation à la fois poétique, drôle et un peu Tim-Burtonien. Ladies & Gentlemen, here is "Emily in the Cloud"!


jeudi 24 avril 2008

Quinzaine de la Croix Rouge

Avec les beaux jours qui reviennent se remettent en route une série d’actions de bienfaisance. Rassurez-vous, je ne vais pas commencer à me plaindre qu’il y en ait tant. Ni pester sur le fait qu’on est souvent harcelé en ville pour une participation à telle ou telle action (surtout moi qui ai visiblement une bonne tête...). A ce propos, je verse déjà à plusieurs œuvres des petites sommes (5 à 10€) par mois. Il doit y en avoir trois ou quatre. Du coup aujourd’hui, quand on me demande de participer, je finis toujours par répondre que je le fais déjà. Le bénévole est content, moi aussi, et deux fois sur trois, je ne mens pas. Je ne suis pas particulièrement fière de ma méthode, mais il y a des fois où je n'ai juste pas envie qu'on me demande quoi que soit. Et ce sont souvent les mêmes associations que l’on voit.

Bref, aujourd’hui, j’ai vu un bénévole de la Croix rouge au carrefour. Comme la quinzaine de la CR a commencé, j’ai préparé mon billet de 5 €. Je lui ai même fait signe. J’ai attendu qu’il vienne jusqu’à moi. Et le feu est passé au vert. Mon intention était vraiment de donner... mais je dois bien avouer que j’étais un peu soulagée. J'ai honte... mais à moitié, ça compte?

Bon d’accord, j’irai en ville cet après-midi pour aller chercher ma pochette de pansements. J’en profite pour signaler que les pansements, c’est quand même beaucoup plus pertinent comme choix que les autocollants.

dimanche 20 avril 2008

Les petites gens

En ce lundi, je tiens à remercier Elio Di Rupo pour avoir oser défendre les "petites gens" sur les antennes de la Une hier soir dans le JT. Ainsi les "petites gens" aussi ont le droit de siéger dans le gouvernement? Et donc, c'est la raison pour laquelle il a fait confiance à Frédéric Laloux qui a reçu une formation d'artisan pâtissier. Vraiment les autres, les détracteurs de Mr Laloux, c'est vraiment des méchants, ils ne respectent même pas les petites gens.

Peut-être que c'est moi, mais j'ai quand même l'impression que cette formule "les petites gens" est d'une franche condescendance. C'en est presqu'insultant. Le président du PS aurait pu utiliser une tout autre formule comme "on est pas obligé d'être bombardé de diplôme pour accéder à un poste dans le gouvernement". Mais non, il parle des "petites gens". Mais c'est qui "les petites gens"? Ceux qui n'ont pas de qualifications (puisqu'on en parle), ceux qui n'ont pas de diplômes du supérieur, ceux qui gagnent moins de 1.200€ net par mois, ceux qui sont maçons ou plafonneurs? Et les cuisiniers, ce sont des "petites gens" aussi?

jeudi 17 avril 2008

Petite démonstration

Il est aujourd’hui bien connu que les quotidiens La Libre Belgique et La Dernière Heure appartiennent tous les deux au groupe de médias IPM. Or depuis quelques années, Ciel Radio (anciennement Ciel FM, anciennement Radio Ciel) a également rejoint le groupe. Et devinez ce que nous lisons dans La Libre d’aujourd’hui :

Radios
Ciel reçoit Leterme, le fan "rouche"
P.-F.L.

Yves Leterme n'a jamais fait mystère du club de son coeur : le Standard de Liège. Alors en phase de constitution de la coalition gouvernementale, le futur Premier ministre, suivi à la trace par des équipes de télévision et son ami Didier Reynders, interrompit régulièrement son travail pour se rendre dans les travées de Sclessin et soutenir ses favoris.

Dimanche prochain, M.Leterme sera à nouveau dans l'antre des Rouches pour assister au choc Standard-Anderlecht et, espère-t-il, fêter le titre de champion derrière lequel le club de la Cité ardente court depuis un quart de siècle.

Mais Yves Leterme se mettra déjà en jambes, ce jeudi, en participant avec Willy Demeyer, bourgmestre de Liège, à l'émission "Le club des Rouches" sur Ciel. Durant une heure (de 18h30 à 19h30), la radio partenaire du Standard de Liège - propriété du groupe de médias IPM - mettra les petits plats dans les grands en vue du match au sommet de dimanche soir. Christophe Durant, l'animateur du "Club des Rouches", réservera de nombreuses surprises aux supporters du Standard et à Yves Leterme. Les auditeurs pourront réagir et poser leurs questions - via le numéro gratuit 0800/39.049 - et remporter les toutes dernières places pour le match.

Notons également que, dimanche soir (20h30), Ciel retransmettra en direct la rencontre.

En général, j’apprécie sincérement les articles de Pierre-françois Lovens. C’est un journaliste qui sait faire preuve de réserve sans tomber dans le consensualisme. Du coup, je lance un petit sondage. A votre avis, la petite précision "...la radio partenaire du Standard de Liège – propriété du groupe de médias IPM- ... " est:

  • Une information parmi d’autres.
  • Une petite publicité en plus pour le groupe.
  • Une forme de justification genre c’est-mon-parton-qui-m'a- demandé-cet-article-sinon-vous-pensez-bien...


Pour ma part, il me plaît à penser que c’est la troisième possibilité. Mais peut-être suis-je un peu idéaliste.

Ha oui, j'oubliais, l'émission a aussi eu droit à son petit article dans la DH.

mardi 15 avril 2008

Culture générale

Je ne suis pas très prolifique ce mois-ci. Pour tout avouer, je vais passer le fameux test de culture générale que la RTBF organise samedi prochain pour recruter parmi les gradués. Après les universitaires testés il y a quelques années, les gradués ont enfin leur chance d’accéder au poste de journaliste eu sein de la chaîne publique. Pas pour des postes fixes, plutôt des CDD, mais bon, il ne faut pas trop en demander.

Je ne crois pas être particulièrement mauvaise en culture générale, mais il est clair que si la question est :
Les 5 et 6 avril 1885, 112 délégués représentant 59 associations donnaient naissance au Parti Ouvrier Belge. Où se tenait ce congrès?
  • Au café Le Cygne, sur la Grand-Place de Bruxelles
  • A la maison du peuple de Flémalle
  • Dans un hall d’usine à Quaregnon
  • Dans un hôtel particulier, situé 13 boulevard de l’Empereur à Bruxelles
  • A Paris
Je devrais certainement en avoir honte, mais je ne connais pas la réponse. (Enfin, maintenant oui, c’est au café Le Cygne.) Je n’ai étudié l’histoire que sur les bancs de l’école, mais je dois bien l’admettre, il ne reste pas grand-chose. Quand j’écris sur un sujet, je me renseigne, je recherche les informations à gauche et à droite. Je vérifie tout et je ne me fie pas trop à ma mémoire. De même, je ne suis pas capable de vous citer tous les pays membres de l'OTAN par cœur, ni le nom du patron de Europe 1, ni le nom du journal pour lequel travaillait la journaliste Julianna Sgrena (ancienne otage italienne en Irak). Enfin, cette dernière question, je savais y répondre en 2005, mais aujourd'hui, j'avoue, j'ai oublié...

Donc, voilà… On va simplement dire que je m’apprête psychologiquement à me faire éclater à ce test samedi.

Mise à jour (19/04/08): D'après mes calculs, j'ai 47/100. Seuls ceux qui ont plus de 60/100 ou qui font partie des 150 premiers sont admis à la deuxième épreuve. Or nous étions 508 et à l'écoute des conversations à la sortie, ça m'étonnerait beaucoup qu'il y ait 358 personnes qui aient moins de 47/100. CQFD, j'ai bien fait de me préparer à cet échec psychologiquement. Cela dit, quand je me suis essayée au test de 2005, j'avais fait 44/100, quelque part, il y a amélioration. Elle est faible certes, mais quand même...

vendredi 4 avril 2008

Les "jeunes"

Après le débat de Opinion publique, émission animée par David Lallemand, je me demandais ce que la société entendait aujourd’hui par "les jeunes". Est-ce les ados? Les moins de 25 ans? Les moins de 30 ans? Et quand on a 26 ans comme moi, on est jeune ou pas?

Ce matin, mon exaspération était à son comble. Le ministre Marcourt a mis sur pied un nouveau type de contrat pour aider les "jeunes" : le contrat APE Jeune, un plan qui est censé aider les moins de 25 ans non qualifié à trouver un travail. Pour la petite histoire, la formule est disponible depuis juillet 2007, mais la promotion de ce plan n’a été effectuée que ces derniers jours.

Tout d’abord, non, ça n’aidera pas les jeunes. Cela aidera les entreprises à payer un salaire moins élevé à condition qu’il embauche un jeune de moins de 25 ans non qualifié. Ce qui n’est pas forcément un bon calcul. Si l’entreprise écarte une personne au profit d’une autre moins compétente mais avec le profil exigé, ce n’est pas sûr qu’elle y gagnera.

Ensuite, les petites entreprises pour qui ce plan pourrait avoir un véritable impact dans le choix du personnel à engager risque de se retrouver face à une paperasse conséquente, ce qui aura aussi un impact.

Enfin, pour moi qui ai 26 ans et qui suis qualifiée, je me suis déjà vu refuser des postes intéressants pour lesquels j’étais tout a fait compétente parce que je n’avais pas 2 ans de chômage derrière moi. Nos ministres de l’emploi prennent visiblement beaucoup de plaisir à faire des sorties médiatiques avec des mesurettes. Mais quel que soit le plan proposé, Rosetta, Activa, APE ou APE Jeune, ils constituent selon moi avant tout des pièges à l’emploi, tant pour les demandeurs d’emploi que pour les employeurs, qu’ils soient du secteur privé, public ou associatif.

jeudi 3 avril 2008

Le Phonautographe (1859)

Voilà l’une des raisons pour laquelle j’aime bien les blogues. J’ai entendu sur les antennes ertébétiennes il y a quelques jours, voire quelques semaines un reportage sur le tout premier enregistrement sonore qui a été réalisé en 1860, soit il y a presque 150 ans. Il est vrai que contrairement au phonographe de Thomas Edison (de 1977), il n’était pas possible à l’époque d’écouter cet enregistrement. N’empêche, mon sang de preneuse de son n’a fait qu’un tour devant cette découverte. Je m’étais promis de me renseigner d'avantage. Mais comme la vie est souvent pleine de surprises... euh… voilà… la vie a continué.

Voilà qu’aujourd’hui, je retrouve cette information sur le blogue d’Alain Gerlache avec un lien qui m’a emmené vers d'autres articles avec d'autres liens et surtout, la possibilité d’écouter ce fameux Au clair de la lune.

Autant dire que l’information aura circulé.

Hugo et Chantal

Que pensez de l’affaire d’Hugo Claus, écrivain belge, et Chantal Sébire, institutrice française ?

L’un et l’autre avaient le désir de ne plus vivre, le premier a opté pour l’euthanasie et la seconde qui pourtant réclamait la possibilité de prendre le même chemin, a très probablement choisi de mettre fin à ses jours de manière délibérée. Aujourd’hui, nos élus relancent le débat pour savoir s’il faut ou pas élargir cette loi sur l’euthanasie.

Le sujet est extrêmement délicat. A quel point pouvons-nous juger la souffrance d’autrui ? Finalement, il s’agit aussi de cela. La douleur a ceci de particulier : il est difficile de la décrire, de la comparer et encore plus de la partager. La notion est trop impalpable.

J’en suis venue à la conclusion suivante. Peu importe que l’on soit pour ou contre l’euthanasie. Tant que nous n’avons pas vécu la souffrance, la douleur, nous ne pouvons pas juger les gens qui décident d’y mettre un terme. A titre personnel, nous pouvons le refuser, mais pas au niveau de la loi. Les lois sont mises en place pour encadrer les citoyens, leur donner des repères, mais dans cas-ci, le sujet accepte difficilement ces repères. Alors je crois qu’il faut un cadre législatif pour accompagner ces personnes, moralement et médicalement. Pour que la personne ne meurt pas seule.

Mettre fin à ses jours en étant isolé ne peut qu’attiser chez l'entourage la douleur de la perte.