jeudi 3 avril 2008

Hugo et Chantal

Que pensez de l’affaire d’Hugo Claus, écrivain belge, et Chantal Sébire, institutrice française ?

L’un et l’autre avaient le désir de ne plus vivre, le premier a opté pour l’euthanasie et la seconde qui pourtant réclamait la possibilité de prendre le même chemin, a très probablement choisi de mettre fin à ses jours de manière délibérée. Aujourd’hui, nos élus relancent le débat pour savoir s’il faut ou pas élargir cette loi sur l’euthanasie.

Le sujet est extrêmement délicat. A quel point pouvons-nous juger la souffrance d’autrui ? Finalement, il s’agit aussi de cela. La douleur a ceci de particulier : il est difficile de la décrire, de la comparer et encore plus de la partager. La notion est trop impalpable.

J’en suis venue à la conclusion suivante. Peu importe que l’on soit pour ou contre l’euthanasie. Tant que nous n’avons pas vécu la souffrance, la douleur, nous ne pouvons pas juger les gens qui décident d’y mettre un terme. A titre personnel, nous pouvons le refuser, mais pas au niveau de la loi. Les lois sont mises en place pour encadrer les citoyens, leur donner des repères, mais dans cas-ci, le sujet accepte difficilement ces repères. Alors je crois qu’il faut un cadre législatif pour accompagner ces personnes, moralement et médicalement. Pour que la personne ne meurt pas seule.

Mettre fin à ses jours en étant isolé ne peut qu’attiser chez l'entourage la douleur de la perte.

2 commentaires:

François a dit…

L'euthanasie est une question qui revient avec une acuité particulière. J'en parlerai sur mon blog en essayant d'apporter des éléments neufs au débat...
Débats intéressants chez Cédric Chenevière

ici

http://cheneviere.skynetblogs.be/post/5698894/ethique--evolution-ou-electoralisme-

et là

http://cheneviere.skynetblogs.be/post/5720819/euthanasie-des-mineurs--reponse-a-francoise-m

Virginie a dit…

Merci pour les liens...