dimanche 30 décembre 2007

Wellington, NZ, 31 décembre 2007

Capitale de la Nouvelle-Zélande. Nous avons une chambre au sixième étage d'un hôtel pas loin du centre ville. Les fenêtres sont ouvertes pour laisser entrer l'air. C'est la première fois que je vais passer un nouvel an pendant une période estivale.

Nous avons visité Te Papa, plus grand musée du pays du long nuage blanc. L'accès est quasiment gratuit aux visiteurs, encore un bel exemple de la manière dont le tourisme est géré ici. Les différentes expositions peuvent être une belle entrée en matière pour comprendre l'histoire de la Nouvelle-Zélande.

J'ai enfin compris pourquoi il y a avait un contrôle sur l'importation des produits frais sur le territoire. Une certaine partie des animaux (vaches, chevaux, etc.) ne sont pas issus de l'île, de même que certains végétaux, ce qui, par le passé, a provoqué des désastres au niveau des milieux naturels. Aujourd'hui, tout est mis en oeuvre pour sensibiliser la population à cette question.

Paihia, Kawakawa et Rotorua

Des milliers de choses que j'aurais voulu raconter, mais beaucoup moins d'occasions que prévu de les remettre par écrit.

J'apprécie particulièrement la manière dont les Kiwis gèrent leur tourisme: ils insistent avant sur le respect de l'environnement des lieux et mettent en exergue principalement la beauté propre des sites. Ils accueillent autrui avec chaleur et simplicité. Un seul exemple mais particulièrement significatif: les toilettes de Kawakawa. De manière générale, les toilettes sont en général gratuites et bien entretenues. Mais celles de Kawakawa, dans the North Island, sont une sorte d'attraction touristique vu la décoration de celles-ci. Et bien, comme nous sommes passés devant, nous nous y sommes arrêtés et j'ai pu faire caca dans ce super lieu.

Je n'ai pas encore vu de vrais kiwis, parce que ce sont des animaux nocturnes, mais nous avons visité Hobbiton, ou plutôt le lieu de tournage du Seigneur des Anneaux où se déroulent les scènes dans la ville des Hobbits. Ne restent aujourd'hui que les vestiges du tournage et encore, les quelques dernières planches trouées coincées dans ces petites vallées ne doivent leur présence qu'à la mauvaise météo qui a empêché les bulldozers de les retirer après le tournage. Ce sont les habitants de Matamata qui font les guides, avec humour, mais sans complaisance vis à vis de Peter Jackson. Ils sont conscients de ce que le cinéaste a apporté à la ville en tournant ces scènes à cet endroit-là, mais à juste titre, ils défendent autant la beauté du lieu et la qualité de l'élevage de moutons local que les restes du décor.

Visite également de « The Hells Gate » à Roturua. Plaine magique où pullulent fumerolles et autres geysers, lacs de boue bouillonnant d'où sortent des fumées épaisses et des odeurs de souffres. S'ajoutent à ce paysage surréaliste des vues sur le lac avec une végétation foisonnante comme on n'en trouve que dans ces régions volcaniques. On comprend pourquoi la Nouvelle-Zélande a fait l'objet d'autant de conflits entre les Maoris, premiers arrivés sur cette île, et les Pakehas, les colons blancs, avides d'exploration et de nouvelles richesses à découvrir.

jeudi 27 décembre 2007

Tane Mahuta

Je suis en Nouvelle-Zélande depuis trois jours aujourd'hui. Une bonne moyenne pour prendre une première fois la température. Dans les petites choses qui m'ont frappées depuis notre arrivée:
  • A l'aréoport, les chiens sentent les sacs, non pas pour de la drogue, mais pour les produits frais, comme les fruits ou les produits laitiers. Mon sac contenant des pommes depuis le début du trajet, le canidé (très mignon en soi) s'est longuement arrêté dessus même si les pauvres pommes avaient été jetées à la poubelle dés notre entrée sur le territoire des kiwis. Cela dit, cela n'a pas empêché les agents de la douane d'être plutôt sympas dans l'ensemble.
  • La végétation n'a rien à voir avec celle de chez nous. Normal, on est de l'autre côté de la planête, mais quand même...
  • Auckland me donne l'impression d'être une ville qui mélangerait Barcelone et Dublin. C'est une ville trés étendue avec beaucoup de verdure finalement et un centre ville qui regroupe les hauts immeubles.
  • Toujours à Auckland, apparemment, ce qui fait fureur parmi les touristes (principalement asiatiques, d'ailleurs), c'est le skyjump. En d'autres termes, vous sautez de la Sky Tower qui culmine à environ 238 mètres.
  • Sur la route pour the Bays of Islands, nous avons visité le Kauri Museum, un batiment qui explique à la fois comment le Kauri (arbre millénaire pouvant atteindre plus d'une centaine de mètres de hauteur) a été largement exploité pour pratiquement disparaître aujourd'hui et pourquoi il faut absolument préserver ceux qui sont toujours présents dans la forêt. Sentiment un peu paradoxal, peut-être dû au fait que ce sont les héritiers des colons qui ont fourni les archives, photos et autres objets qui ont permis au musée d'exister.

A suivre...

mardi 25 décembre 2007

Travel

Nous sommes à Kong Kong. On était parti hier de Bruxelles. Passage à Heathrow, un hall d'aéroport particulièrement comospolite (on sent véritablement la dimension internationale de ce lieu). 12 heures de vol en passant par le ciel du Danemark, de la Russie puis de la Chine (la terre étant ronde, il faut tenir compte de la courbure de la terre).

D'ici deux heures, on réembarque pour à nouveau 12 heures de vol pour rejoindre notre destination finale: la Nouvelle-Zélande.

Petite anecdote: Dans l'avion, j'ai tapé la discute deux minutes avec une néo-zélandaise en anglais. Et qand je lui ai dit que j'étais originaire de Belgique, elle m'a demandé si j'étais flamande ou wallonne. Notre crise serait-elle devenue plus populaire que la qualité de nos bières et chocolats?

lundi 24 décembre 2007

Grand départ

Après un marathon des fêtes de Noël rapidement expédié, je prends aujourd'hui la direction de la Nouvelle-Zélande. Je risque donc de moins m'attarder sur les faits d'actualité belge et plutôt sur les petites choses qui rendent ces voyages si particuliers.

Juste avant de s'envoler pour l'autre coté de la planète, un dernier commentaire sur notre beau petit: vendredi soir, j'ai été très agréablement surprise de voir que, pour un reportage de la RTBF sur le nouveau gouvernement, les interventions de Guy Verhofstad n'étaient pas doublées en français comme d'habitude, mais sous-titrées. Comme quoi, tout reste possible.

jeudi 20 décembre 2007

Compromis à la Belge

Imaginez un pays. Pas trop grand mais avec une forte densité de population. Trois langues nationales dont deux beaucoup plus usitées que la troisième. Le Premier des citoyens qui est asexué linguistiquement parlant. Une capitale qui est aussi la capitale de l’Europe. Une flopée de gouvernements mais avec des compétences différentes ou identiques, selon que l’on compare l’un ou l’autre. Des spécialités en chocolat et en bière d’Abbaye. Une icône qui fait pipi dans les petites rues Zinnekiennes.

Vous additionnez 193 jours de crise et un gouvernement flambant neuf mais intérimaire avec un Premier aux dents de la chance et à la créativité toujours plus débordante. Vous placez le tout dans un shaker et vous obtenez plus ou moins une belle définition du compromis à la Belge…

lundi 17 décembre 2007

Carla et Nicolas

On l’a compris. Nicolas ne fait rien comme les autres. Quoi que, il y a quand même un côté très inspiré par des personnages un peu dans le genre de Largo Winch. D’accord, ce n’est pas non plus un compliment…

Mais il faut lui reconnaître que, d’une part, il a très bon goût pour les femmes. Carla est quand même un ex-top modèle à la carrière internationale et elle est parvenue à séduire l’hexagone avec sa voix sulfureuse. D’autre part, il a l’art d’attirer l’attention de toutes les presses, que ce soit le Monde Diplomatique ou Point de vue.

Sans compter le fait qu’il est vraiment sur tous les plans. D’où petite question personnelle : comment a-t-il fait pour séduire une femme comme Carla Bruni (a priori également très occupée) en moins de deux mois tout en "accueillant" Kadhafi, en rencontrant les syndicats français, en multipliant les voyages à l’étranger, etc.?

En plus, il est déjà question de mariage d’ici quelques mois.

Je vous assure que le jour où mon amoureux et moi avons décidé de nous marier, il nous a fallu encore un an pour que tout se mette en place. Pourtant, nos agendas respectifs ne sont certainement pas plus chargés que le sien, ce serait même l’inverse, en fait.

Je me doute que, pour ce qui concerne ses activités professionnelles, il a une armée de chefs de cabinets bossant 24h sur 24h, mais est-ce qu’il en a aussi un qui s’occupe de séduire ses futures compagnes ?

dimanche 16 décembre 2007

Bientôt Noël

La neige n’est pas encore là et partout le père Noël est déjà pendu aux balustrades et aux fenêtres. Vous allez peut-être me dire que je suis rabat-joie, mais il n’y a rien à faire, les espèces de marionnettes rouges accrochées tant bien que mal, je trouve ça moche et kitch.

D’accord, c’est Noël et on peut y voir une certaine atmosphère… mais à côté de ça, vous avez vu tout ce qu’on est obligé de subir. Les pères Noël, ce n’est rien par rapport aux marchés de Noël où tout le monde se sent obligé de se gaver avec des huîtres, des tartiflettes, du vin chaud… Il fait caillant, ce serait mille fois plus agréable de déguster des plats bien au chaud. Mais non, direction les cabines de plages où l’on se marche les uns sur les autres tout en se gelant les bouts des pieds. Pour ne rien perdre de cet esprit de Noël, des chansons toutes aussi insupportables les uns que les autres tournent en boucle dans le moindre recoin de la ville.

Voilà… je me sens mieux.

Au fait, joyeux Noël…

jeudi 13 décembre 2007

Pierre est heureux…

Et moi, je suis sceptique, voire presque triste.

Que voulez-vous, j’adore les chocolats Marcolini. Je les trouve raffinés, jolis, surprenants et toujours succulents. D’accord, ils ne sont pas gratuits, mais ils valent leur prix. Chacune de ces parcelles de cacao est comme une mini œuvre d’art comestible. (Oui, c’est un peu exagéré, mais quand même…)

Aujourd’hui, cette PME bruxelloise vient de se faire racheter par Nestlé, le groupe géant qui vend du lait en poudre à des pays sous-développés et qui empêche par la même occasion le commerce du lait frais local de simplement tenir la tête hors de l’eau.

Je veux bien qu’en terme d'accroissement de son entreprise, ce soit un plus. Pierre Marcolini pourra ainsi se concentrer sur sa création et augmenter son personnel. N'empêche, désormais, ces chocolats n’auront plus jamais le même goût.

mercredi 12 décembre 2007

Je ne veux pas d’émission spéciale pour le 200ième

Aujourd’hui, on "célèbre" l’anniversaire du film Bye Bye Belgium. D’où une émission spéciale sur La Première et des pages consacrées au sujet dans la presse écrite. C’est vraiment la parfaite illustration de "je crée un événement, je décide que ça en est un et j’en fête l’anniversaire".


Je veux bien que le contexte soit vraiment particulier, et peut-être justifie-t-il toute cette attention. Mais j’aimerais vraiment que cesse toute cette agitation. Je suis sure qu’il y a moyen de parler de la formation du futur gouvernement et des problèmes inhérents à celle-ci sans créer la polémique avec la manière dont c’est traité dans les médias.

Donc, je vous préviens tout de suite. Si toute la presse fait sur Une sur les 200 jours et qu’il y a encore une émission spéciale en TV ou en radio…. Je boude !

mardi 11 décembre 2007

C’est mon anniversaire

J’ai toujours cru étant ado que lorsqu’on devenait adulte, des tas de problèmes s’évanouissaient d’eux-mêmes. Aujourd’hui, plus le temps avance et plus je me rends compte que ce n’est pas le cas, c’est même pire. Alors petit compte rendu de ce dont je dois faire le deuil :
  • Je ne serai jamais capable de m’habiller comme une adulte.
  • Les adultes sont aussi puérils que les enfants, voire plus parfois. Et oui, il y a aussi des gens malveillants.
  • Les catastrophes et les injustices sont nombreuses et cela n’empêche pas la terre de tourner.
  • On n’est pas sportif quand on ne pratique pas de sport. (Heureusement, je travaille quand même sur ce point).
  • Il y a un lien très net entre la discrimination des sons et le contenu de ceux-ci.
  • Je ne peux désormais plus utiliser les Go Pass pour me déplacer.

La liste n’est évidemment pas exhaustive.

vendredi 7 décembre 2007

Quand médiation rime avec déception...

Chaque organisme public a des devoirs et des responsabilités vis à vis de son public. Quand la RTBF propose une émission sur les médias, qu’elle annonce une analyse et une mise en perspective de l’actualité médiatique, qu’elle l’a veut "interactive axée sur la médiation et l’éducation au médias", s’appuyant "sur les questions régulièrement posées par les auditeurs et téléspectateurs", on s’attend à entendre ces questions et ces interventions des auditeurs et téléspectateurs.

Ce matin, la seconde partie de Médias Première abordait le thème la publicité. Comme invité étaient présents Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achat, et Sandrine Sépul, directrice du Conseil de la Publicité. Cette dernière a ainsi eu l’occasion de s’étendre sur le rôle du Jury d’Éthique Publicitaire. En décrivant celui-ci comme un organe d’autorégulation, elle le présentait comme le garant de l’éthique en publicité. Sa logique était la suivante : qui de mieux que les publicitaires eux-mêmes pour jouer les garde-fous ? Avec beaucoup d’éloquence, elle a mis également en avant le fait que le JEP allait plus loin dans les codes et les diverses réglementations définis dans la loi. De même, récemment la JEP a intégré dans ses membres des acteurs extérieurs au monde de la publicité, d’où la présence du porte-parole de Test-Achat.

Mais finalement sur la demi-heure consacrée au sujet, il y eu une intervention d’un auditeur "choisi au hasard" en la personne de Marc Moulin. Certes ce dernier s’est montré très critique vis à vis des propos tenus par Sandrine Sépul (JEP), mais le temps de réponse et le débat m'ont semblé courts. Très courts même.

Alors ma question est celle-ci : Est-ce que les animateurs ont conscience qu’avec ces intervenants et un temps aussi court accordé à ce sujet, ils ne se sont même pas donné l’occasion d’un vrai débat ? Je peux comprendre que permettre une intervention de Respire asbl (association qui lutte contre la présence de la publicité dans l’espace public essentiellement) était difficile parce qu’il n’y pas de terrain d’entente entre eux et le JEP, mais pourquoi ne pas avoir contacté quelqu’un du CRIOC, alors ? Pourquoi organiser des émissions de médiation sans mettre les moyens qui rendrait celle-ci possible ? Encore une fois, c’est plus de la déception que de la colère.

jeudi 6 décembre 2007

Chronique d’un échec annoncé ?

J’ai regardé l’émission "Question à la Une" hier soir. Pour ceux qui ne l’ont pas suivi, deux journalistes de la RTBF ont en fait suivi les coulisses des négociations de la formation du gouvernement jusque lundi dernier, soit pendant 176 jours. Ce qui est plutôt rigolo, c’est que dans un article hier, ces mêmes journalistes racontaient qu’il était temps que ça finisse parce que les longues soirées et les week-ends de négociations devenaient de plus en plus difficiles à vivre, notamment pour leur famille.

Et donc, le reportage. À mon sens, une excellente réalisation. À travers ces images, on se rend compte de la difficulté de tourner constamment sur le vif, pas question de faire trop "mise en scène" ou "scènes pré-mâchées" comme celle que l’on voit dans les JT habituels. Pas que les "scène pré-mâchées" ne soient pas bien, mais en 17 secondes, peu de chances qu’il y ait autre chose que des phrases cinglantes ou des propos bien placés.

Ce que j’ai le plus apprécié évidemment, ce sont les petits moments que l’on coupe normalement pour les JT. Les journalistes ne sachant plus quoi poser comme question après que Francis Delpérée ait déclaré qu’on était face à une « crisette », un moment de solitude mémorable pour le sénateur cdH. Ou mieux, Joëlle Milquet se plaignant de ne pas pouvoir aller conduire ses gosses à la mer alors que les « autres » arrêtent tout pour aller voir le standard…

À souligner également le travail de l’équipe au niveau technique. Je suppose que l’utilisation de micros cravate était indispensable. Quand on voit les images prises de loin, presque volées, on se dit que les cameramen devaient être constamment attentifs à tout ce qui se disait.

Dernier détail et pas des moindres, on sent la méfiance à la fois du CD&V et du MR vis à vis des médias comme celui-là alors qu’au contraire, le cdH apparaît comme un parti ouvert et beaucoup plus humain… On se serait pris d’amitié pour la belle Joëlle ?

mercredi 5 décembre 2007

Le téléphone portable

Ainsi le président Sarkozy a félicité son homologue russe, Vladimir Poutine pour ses résultats électoraux. Un geste plutôt controversé en France (et il y a de quoi). Je le lisais ce matin dans La Libre, et ce qui m’a le plus frappé, c’est la photo qui accompagnait l’article (voir ci-joint). En légende, il est écrit : "Cet été au sommet du G8 déjà, Poutine et Sarokzy semblaient bien s’entendre."


Donc, il y a deux hommes se passant visiblement un téléphone portable. Ma question est la suivante : qui est au bout du fil ?



  • Un traducteur parce qu’ils ne parviennent pas à se comprendre?
  • G. W. Bush, Nicolas essayerait de régler les bidons entre Vladimir et Georges W.?
  • Un traiteur italien pour commander une pizza, Nicolas en préfère peut-être une aux anchois et Vladimir, une quatre-saisons?
  • Cécilia, Vladimir aurait promis à Nicolas de lui arranger le coup?

Si quelqu’un a d’autres propositions, je reste à l’écoute…

mardi 4 décembre 2007

Pas de relecture ? Pas d'interview

Jean-François Dumont propose dans le mensuel 87 de l’AJP une réflexion autour de la retranscription écrite d’interview. Grosso modo, il aborde la question de la relecture du texte par l’interviewé.

Je travaille pour ma part pour un organe de presse qui dépend d’une structure. Je n’ai aucune obligation d’être objective puisque mon rôle est de défendre les valeurs de l’association. En d’autres termes, je suis très souvent encouragée à faire relire mes retranscriptions par les interviewés. De manière générale, je n’y vois aucun inconvénient puisque, d’une part, je prends beaucoup de précautions lors de la rédaction et, d’autre part, j’ai d’une certaine manière des comptes à rendre à ces personnes. La relecture devient finalement une protection, certes un peu lâche, puisqu’elle me dispense de toute responsabilité par rapport à ma retranscription.

D’un autre côté, je suis parfaitement consciente qu’il est plus facile de modifier des dires en audiovisuel et que le montage radio ou télé peut être bien plus dommageable que des retranscriptions écrites. Or la question ne se pose pas dans le cas de la presse audiovisuelle. Ce qui est complètement paradoxale.

Quand une personne parle, elle transmet bien plus que des mots. Mettre les propos de quelqu’un par écrit permet souvent d’être plus proche du message que l’interviewé voulait faire passer. Contrôler de trop les journalistes de presse écrite reviendrait à les amputer de tout ce qui accompagne ces mots. Il me semble que ce serait d’autant plus dommageable pour tout le monde, les lecteurs et les interviewés. Je ne dis pas qu’il faut accorder une confiance aveugle aux journalistes, mais en tout cas, partir du principe qu’ils vont faire correctement leur travail, parce que c’est ce qu’ils font en général.

(Ça ne se voit pas toujours parce qu’on relève plus facilement les éléments qui ne nous vont pas.)

jeudi 29 novembre 2007

Est-ce une diversion ?

La presse m’exaspère ces dernier temps. Après avoir passé leur temps à mettre de l’huile sur le feu dans la formation du nouveau gouvernement, genre "je-reprend-une-phrase-hors-de- son-contexte-pour-démontrer- l’extrémisme-de-certains", aujourd’hui, elle met en exergue "l’enfer" que vont vivre les parents qui espèrent inscrire leurs enfants dans les écoles les plus huppées de Belgique.

Je ne suis pas une spécialiste de ce dossier, mais les questions qui sont soulevées tant à la radio que dans la presse écrite sont à mon sens complètement déconnectées avec la réalité. C’est vrai qu’il y a des parents vraiment inquiets de ne pas pouvoir inscrire leur progéniture … à l’école Decroly à Uccle, au collège Saint-Servais à Liège et au lycée Martin V à Louvain-la-Neuve. Mais le nombre de place dans chaque école, quant à lui, ne va de toute façon pas changer. Et d’après ce que j’ai entendu ce matin, il y a seulement 40 écoles sur les 750 en Communauté française qui ont plus de demandes que de possibilité d’accueil. Avec ce nouveau décret, au moins les enfants ne seront pas sélectionnés en fonction de leur bagage social ou du portefeuille de leurs parents. Ce qui me semble un peu moins discriminatoire.

dimanche 25 novembre 2007

J'ai vu Beowulf

Vendredi, on s'est rendu au Kinepolis de Hasselt pour voir ce fameux film diffusé en 3D. Petit compte rendu. Dés l'entrée de la salle de cinéma, une charmante personne nous tend des lunettes polarisantes qui nous donnent un air parfaitement ridicule. Mais bon, on est au cinéma, il est toujours possible de ne les mettre qu'une fois le noir venu.

Première réaction, le décompte est déjà en 3D. Plein de murmures et même quelques cris dans l'assemblée. Puis le film commence... et donne raison aux critiques acerbes préalablement entendues sur le film: les personnages bougent de manière un peu trop saccadées, les regards sont vitreux, Angelina Jolie nue en image de synthèse... pourquoi pas, mais bon, etc.

Cependant, tout n'est pas à jeter. L'animation par capture de mouvement (technique utilisée pour réaliser le film) n'est pas encore au point, mais cela ne veut pas dire pour autant que la 3D est mauvaise. Parfois on a le sentiment qu'il y a trois plans en 2D les uns derrière les autres, mais lorsque le décor virtuel est survolé, pour moi, la 3D fonctionne vraiment.

De toute façon, je crois que le groupe Kinepolis ne s'est pas lancé dans la 3D en prenant des risques inconsidérés. Cette technique de diffusion a véritablement une valeur ajoutée. A l'heure où le téléchargement est de plus en plus répandu, il est clair que si les salles de cinéma veulent survivre, elles n'ont pas le choix: elles doivent proposer une diffusion différente que celle que l'on peut avoir à la maison. Comme dirait ma maman "un pas à la fois, et pas plus vite que le soleil", en d'autres termes, ne jugeons pas la 3D sur les quelques premières productions et laissons à cette technique l'occasion de faire ses preuves.

jeudi 22 novembre 2007

Poisson d'avril

Rappelez-vous. L’année dernière, La Une réalisait un reportage sur l’interdiction de fumer au volant à la date du … 1er avril. Un beau poisson où des scientifiques expliquaient le bien-fondé de cette nouvelle "loi", l’intérêt pour la sécurité et la santé des enfants, surtout si ceux-ci étaient assis à l’arrière de la voiture.

Hé bien, la fiction a été rattrapée par la réalité. Cette semaine, une petite ville de l’Est Canadien a interdit le tabagisme au volant lorsqu’un mineur est présent dans le véhicule. Désormais, à Wolfville, en Nouvelle-Ecosse, toute personne fumant avec sa progéniture ou autre bambin en tout genre à bord de sa voiture recevra un premier avertissement, puis une amende de 35 €.

A quand l’interdiction de manger de la graisse ou du sucre au volant ?

mercredi 21 novembre 2007

Pourquoi il faut choyer les journalistes


Quelles images avons-nous de la France, de l’Angleterre, du Honduras, des Etats-Unis, etc. si ce n’est celle que les correspondants ou les agences de presse nous renvoient ?

Bruxelles, de par ses statuts de capitale et ville européenne, est un véritable carrefour pour la presse. Les journalistes et reporters s’y croisent, discutent, suivent l’actualité européenne, échangent leurs adresses et les dernières nouvelles de leur pays d’origine. Ils possèdent d’ailleurs l’IPC, l’International Press Center, qui est un centre presque plus grand que celui de Washigton. Il se situe dans l’une des ailes de la Résidence Palace à deux pas des institutions européennes et accueille près de 700 conférences de presse par an, plus de 100 médias et des journalistes par centaines.

Ce matin j’ai lu dans la presse* que ce centre était menacé. Martine Simonis de l’AGJPB argumentait ses craintes en parlant notamment de la disparition des parkings. Ce qui pourrait prêter à sourire, mais lorsque les journalistes parlent d’un confort de travail, ce n’est pas sans raison. Il ne faut pas oublier que les exigences intellectuelles auxquelles ils doivent répondre sont élevées. Être journaliste, c’est être sans cesse aux aguets, se remettre régulièrement en question et s’informer toujours plus.

Je ne connais pas très bien l’IPC, mais je crois qu’il ne faut pas perdre de vue qu’une information de qualité ne s’obtient qu’à certaines conditions. Or toujours d’après Martine Simonis, le centre ne figure pas dans le nouveau plan de développement international de Bruxelles…

Il y a peu de temps Fabrice Grofilley expliquait sur son blog qu’attendre 13h dans le froid devant le 16 Rue de la Loi était pénible. A nouveau, cela peut prêter à sourire. Mais honnêtement ses plaintes étaient tout à fait justifiées.

*LaLibre du 21/11/07

mardi 20 novembre 2007

Ils sont trop forts…


Les sondages coûtent cher. Alors, pour les publicitaires, quoi de mieux pour tester si leur publicité fonctionne ou pas avec un bon petit concours ?

Si, en plus, il est mensuel, cela donne un bonne idée de la tendance du moment et de ce qui marche. Sans compter que, pour mieux voter, le public va réécouter ou revoir les publicités avec un regard (ou une écoute) actif. Donc, d’autant plus efficace pour les annonceurs.

Donc, si vous voulez aider les publicitaires, n’hésitez pas à vous rendre sur des sites comme Ultraspot.be. Dans leur grande générosité, ils vous offriront même peut-être un cadeau si vous votez bien (=beaucoup).

De mon côté, je crois que je vais proposer le concours du consommateur le plus pigeon.

samedi 17 novembre 2007

Je boude

Je n’aime pas parler de ce dont tout le monde parle. Or si la situation en Belgique est préoccupante, j’ai l’impression qu’aucun média ne parvient à parler d’autres choses. Les 160 jours sont aujourd’hui dépassés. Demain, manifestation pour l’unité de la Belgique et quid de lundi ? Rebelote, re-trio Leterme-Reynders-Milquet, re-commentaires pour ou contre l’unité de la Belgique et pour ou contre la manière dont se déroulent les négociations…

Non seulement je n’aime pas parler de ce dont tout le monde parler, mais en plus, j’aimerais voir d’autres personnes au JT que le trio cité plus haut. Alors, je vais parler de mon chat. Il s’appelle Ernesto. A l’origine, il portait ce nom en hommage à Ernesto Che Guevara, mais il se trouve que la seule lutte qu’il mène est celle pour plus de croquettes. Heureusement (pour lui, mais malheureusement pour nous), il y met beaucoup, beaucoup d’énergie.

(Merci, mon cœur, pour le visuel...)

jeudi 15 novembre 2007

Déni de démocratie ?

Scandale et re-scandale dans notre petit monde politique belge. Après que les politiques flamants aient voté sans les francophones la scission de BHV, voilà qu’un des leurs, le ministre des Affaires Intérieurs refuse la nomination de trois bourgmestres de la périphérie bruxelloise, ceux de Wezembeek-Oppem, de Crainhem et de Linkebeek. Marino Keulen a donc marché sur notre belle démocratie (ou devrais-je particratie ?). Tout le monde crie au viol ou presque…

D’accord, la situation en Belgique est délicate. Mais quand Marino Keulen dit qu’il a pris une décision juridique et non pas politique, cela se justifie. Pourquoi, au nom d’un contexte de crise, les francophones ne peuvent-ils pas comprendre qu’il y a des lois et qu’elles doivent être respectées ?

Alors par rapport à leur non-nomination, je comprends qu’il y ait un sentiment d’injustice parce que ces personnalités politiques ont été élues par la majorité de leurs concitoyens. Le poste de bourgmestre leur revient légitimement. Mais la situation est délicate parce que la loi n’a pas été respectée. Alors, à mon sens, c'est inutile que les médias et les politiques francophones rajoutent de l’huile sur le feu comme ils l’ont fait ce matin…

mercredi 7 novembre 2007

J’adore la radio


Parce que j’en ai beaucoup fait, mais aussi parce que c’est le média qui associe mes deux passions : le son et le journalisme. Alors je ne peux m’empêcher de relayer deux informations tombées aujourd’hui.


  • Le fameux plan de fréquences radio est enfin annoncé. Selon le journal L’Echo d’aujourd’hui, l’information est tout à fait sérieuse et le plan devrait être approuvé dés demain. 4 réseaux communautaires seront attribués à Bel RTL, Nostalgie, Radio Contact et NRJ. Pour les deux autres réseaux multi-villes, cela se jouera entre Ciel, Fun Radio, Mint, Contact + et BFM. Il est question d’un peu de place également pour les radios indépendantes et associatives.
Outre le fait qu’il était temps qu’il arrive vu que j’en entends parler depuis que j’ai commencé à travailler (d’accord, ça ne remonte pas à si longtemps, mais quand même), ce qui me fait sourire, c’est que Radio Contact et Bel RTL aient un réseaux chacun alors qu’ils sont aujourd’hui presque de la même famille.
  • Bel RTL est la radio la plus écoutée par les cadres et les dirigeants* avec 34,8% d’audience, suivie de très près par La Première qui atteint 31% d’audience. Si j’ai une préférence pour la deuxième, je dois dire que je ne suis pas vraiment surprise. Le matin, j’ai l’impression que, sur la chaîne référence de la RTBF, il y a plus de pubs que d’infos.
    A noter encore qu’arrivent loin derrière ces deux concurrents, Vivacité qui occupe la troisième place avec 23.1 %, Radio Contact avec 19.9%, Nostalgie avec 16 % et enfin Classic21 avec 13 %.
Connaissant un peu ces radios de l’intérieur, je me demande qui serait premier si on les classait les résultats d’audience également en fonction du nombre de personnes qui travaillent dans ces radios...


*Résultats de la dernière vague 2007 de l’étude Cadres & Dirigeants, initiée par des régies et groupes de presse et qui intègre pour la première fois des médias audiovisuels.

Petite note positive

Quand tous les médias parlent de crise, je voudrais être un peu plus positive. Alors en regardant les informations le soir, j'ai trouvé ce dont j'allais parler aujourd'hui.

La vie coûte de plus en plus chère. C’est une nouvelle qui circule beaucoup pour le moment. On met en cause l’augmentation des prix des matières premières, le blé, le pétrole, etc. Mais ce qui est comique, c’est que cette augmentation des prix pourrait bien faire changer nos mentalités d’individualistes. Hier, le journal évoquaient ces habitants d'un village qui ont décidé de se regrouper pour faire leur commande d’électricité. À côté de ça, les co-voiturages ne sont pas récents, mais le car-sharing se met doucement en place.

Serait-ce là le bâton qui nous fera à nouveau parler à nos voisins?

Voilà, c'était ma petite note d'espérance pour aujourd'hui.

lundi 5 novembre 2007

Trois femmes

J’ai été plutôt occupée ce week-end et j’ai peu suivi les informations. Je viens donc de découvrir le décès de Bénédicte Vaes.

Il y a déjà pas mal de temps que je pense à écrire un post sur deux femmes, deux journalistes que j’admire énormément. Parce qu’à mon sens, Bénédicte Vaes était de la trempe de ces guerrières de l’information, je voudrais en parler aujourd’hui.

Véronica Guerin, irlandaise, a longtemps investigué dans les milieux de la drogue et a été tuée en 1996 pour avoir osé divulguer certaines informations. Quand j’ai fait mes études de journalisme à Dublin, au Griffith College, un de mes professeurs nous avait raconté qu’il avait côtoyé cette femme et qu’il s’était surpris à lui raconter des choses très personnelles. Il expliquait que Véronica avait le don de mettre les gens en confiance. Je crois qu’elle faisait surtout preuve de vraie compassion. Ce n’est pas l’envie d’investiguer qui l’a poussé à aller vers ses meurtriers, mais le besoin de dénoncer l’injustice et l’illicite.

La deuxième n’est autre qu’Anna Politkovkaïa, assassinée en octobre 2006 pour avoir pris position contre le régime de Vladimir poutine et pour avoir couvert la guerre en Tchétchénie.

Ces femmes méritent qu’on se souvienne d’elles. Pour leur courage mais aussi pour l’exemple qu’elles ont été. Pour moi et pour bien d’autres. À travers ce post, je tiens à rendre hommage à ces trois femmes, mais aussi à tous les journalistes qui écrivent au nom de leur conviction, et non au nom d'une stabilité de leur emploi ou de la pression des admistrateurs de leur média. Qu'ils continuent à investiguer, à prendre le temps nécessaire pour rencontrer leurs sujets et à aller au delà de l'info prémachée pondue par les agences ou par les autres journaux.

Y a-t-il véritablement une crise ?


Ce matin, je me suis levée. J’ai pris une douche, j’ai pris un bol de kellogs, j’ai pris mon casque et je suis partie travailler à scooter. Comme tous les matins depuis quelques mois. Qu’y a-t-il de différent aujourd’hui par rapport à hier ? Pas grand chose, si ce n’est qu’en ouvrant la radio, j’ai appris que notre pays vivait la plus longue crise politique qu’il n’avait jamais vécu.

148 jours de négociations. Une armada de journalistes plantés devant le 16, Rue de la Loi depuis des mois. Des reportages quotidiens de Baudouin Remy et Fabrice Grosfilley + un direct pendant le JT. La longueur de ces affaires a fini par entraîner une certaine routine. Je ne vois presque plus de drapeaux belges aux fenêtres, des sites comme orange-bleue.info ont moins de succès et j’entends de moins en moins de conversations à ce sujet. Mais il paraît que c’est la crise ?

Pas pour moi, la vie a continué comme avant à la seule différence que, désormais, je soupire. Je soupire devant ces mêmes interviews devant la même entrée tous les jours avec ces mêmes querelles, ces mêmes discours, ces mêmes négociateurs…

Je soupire, mais je ne me plains pas. Je préfère la Belgique où les discutions durent 148 jours que le Pakistan où tous les opposants au régime ont de quoi craindre pour leur vie.

mardi 30 octobre 2007

A voir

Si vous avez un peu de temps, ça vaut la peine d’aller jeter un coup d’œil sur le site du CIRÉ. Il propose en fait une série de témoignages personnes sans papier. Elles y expliquent leurs craintes, leurs attentes, leurs espoirs, ce qu’elles feront quand les papiers arriveront.

Pourquoi j’en parle ? Parce que je pense que le sujet la régularisation de sans-papiers est un sujet délicat. Je n’arrive pas à me prononcer pour ou contre une régularisation systématique. D’un côté, un pays n’a pas beaucoup à perdre à accueillir de nouveaux habitants. Il y gagnera en diversité, en ouverture, en travailleurs même, etc. D’un autre côté, devoir montrer une réelle motiviation pour être accepté en tant que citoyen d’un pays ne me semble pas complément incongru. Disons surtout que je suis un peu perdue par rapport à la question. Cela dit, avoir des critères clairs et objectifs pour la régulation est indispensable. Et ce n’est visiblement pas encore le cas en Belgique.

Donc, même si on n’a pas vraiment un avis clair, je pense que ça vaut la peine de s’intéresser à ces personnes et de les écouter. Elles ont peut-être été sélectionnées, mais au moins, ça nous permet de mettre des visages sur ces revendications...

La poste et vous...

Vous avez remarqué la nouvelle publicité de la poste ? Ces affiches renvoient à tous les services de la poste et principalement les services de proximité.
  • Qui d’autre vous trouve partout alors que même vos amis s’y perdrent ?
  • A qui d’autre ouvre-t-on sa porte en toute confiance ?
  • Qui d’autre poste vous permet de mettre poste sur la liste de course ?
  • Etc..

Je n’apprécie pas souvent les campagnes publicitaires, mais en voilà une que je suis presque contente de voir. Parce que je ne tiens pas à voir les services de la poste libéralisés. Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir rapidement envoyer du courrier partout. Même si clairement, les mails et les services Internet prennent de plus en plus le pas sur les envois papier et les divers formulaires à remplir, ces services restent primordiaux pour d’autres choses. Envoyer des cartes, faire parvenir un colis, envoyer une photo,… Sans compter le fait que la plupart de la population de notre planète n’a pas accès à Internet.

De plus, malgré ce que peuvent affirmer nos politiciens, je n’ai pas d’exemple où le jeu de la concurrence suite à une libération de service a permis une diminution des prix…

mercredi 24 octobre 2007

J'adore les Playmobil

Je ne peux plus dire du mal de la télévision pendant deux semaines à cause de mon pari perdu (un peu moins, jusque dimanche 4 novembre).
C'est dommage, parce que j'avais plein de choses à dire sur le JT de la RTBF de ce soir (mercredi 24). Comme, par exemple, que j'ai adoré la reconstitution des négociations de l'Orange Bleue version Playmobil, ainsi que les jolies métaphores de Alain Dremière qui a donc expliqué à François de Brigode que les négociations, c'est comme une course de vélo de 50km, si on s'arrête, même en tête du peloton, au 49ième km, on n'est quand même pas encore gagnant. Je ne vous dirai donc rien de ces philosophes méconnus.

Dommage parce qu'ils se sont vraiment lâchés tout le long du JT. J'ai même vu Arnold, tout sourire et très pédagogue, expliquant que le vent qui anime les flammes de l'incendie en Californie, c'était comme jouer au golf... ou un truc dans le genre, je n'ai pas très bien compris...

lundi 22 octobre 2007

Oui ou Ja

J’entendais ce matin sur La Première un débat animé par Jean-Pierre Jacqmin avec Myriam Delacroix, la bourgmestre CDH de Rhode-Saint-Genèse, et François van Hoobrouck, le bourgmestre MR de Wezembeek-Oppem, deux communes à facilité, mais avec une population majoritairement francophone. La question posée était la suivante : Est-ce vraiment invivable d’habiter dans une commune flamande dans la périphérie ?

J’ai une petite histoire sur le sujet : mon cousin s’est marié à Everbeek il y a deux semaines. Sa femme est originaire de là et parle les deux langues. Tout d’abord, le cortège a été accueilli à la maison communale par des banderoles « Splits BHV ». Ensuite, le représentant de la commune qui les a marié leur avait promis de répéter le tout après en français, ce qu’il n’a pas fait. Et quand mon cousin a répondu « oui », il a fallu qu’il insiste avec un « ja » pour que la cérémonie puisse continuer. Comment en sommes-nous arrivés là ?

J’ai également entendu ce matin qu’une infime partie des francophones s’intéressaient vraiment à la scission de BHV. Alors je ne sais pas si la périphérie est vraiment invivable, mais je sais que l’on vit beaucoup d’absurdités qui frisent le ridicule. Je suppose que si les néerlandophones ont l’impression qu’on leur impose notre culture francophone et qu’on ne fait pas d’effort, ils ont des raisons de le penser, mais est-ce qu’on mérite pour autant toute cette amertume ? Est-ce que notre pays doit subir la honte de se retrouver sans gouvernement pour plus de 130 jours avec toutes les conséquences due à une gouvernance d’affaires courantes que l’on connaît ? Est-ce toute l’encre qui coule à ce sujet est à ce point nécessaire ? N’y a-t-il pas d’autres sujets plus problématiques ?

dimanche 21 octobre 2007

Plus malin qu’un enfant de primaire ?


Lundi, RTL-TVI va lancer sa version du jeu Are you smarter than a fifth grader ? La première version avait attiré sur la chaine Fox au États-Unis près de 12 millions de téléspectateurs. Comme personne n’aime prendre de risques, plutôt qu’inventer un nouveau concept de jeu familial, des producteurs de par le monde ont tenté d’adapter le concept pour chez eux. En France, M6 a proposé à Roland Madgane de présenter l'adaptation française. Même si de nouveaux enregistrements sont prévus, l’émission atteint à peine 7% de PDM. En Belgique, nos voisins néerlandophones de VT4 diffusent depuis la rentrée Slimmer dan een kind van 10 ? avec un succès fort mitigé, dirons-nous.

Donc, le suspens est de mise pour savoir si RTL réussira son pari là où d’autres ont échoué…

Si ça marche, alors promis, je ne dis plus de mal des émissions télévisées pendant… euh… au moins deux semaines. Mais si ça ne marche pas, alors, amis producteurs, apprenez à faire tourner vos méninges pour créer de nouveaux concepts au lieu d'en acheter. Ou demander à des enfants de primaire de le faire, s’ils sont plus malins.

mardi 16 octobre 2007

Mobilisons-nous...

Je tiens à saluer la belle performance de la RTBF qui, dimanche soir, est parvenue à récolter 3.312.995 € dans le cadre de l’opération de Cap48. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter d'édition en édition. A se demander si ça va continuer l’an prochain.

Par contre, l’audience, quant à elle, n’a pas tout à fait suivi. Avec à peine 230 000 téléspectateurs sur les deux chaînes (la Une et la Deux), elle atteint doucement 18% de PDM. Pourtant, j’ai vu quelques belles performances, un de Brigode en magicien, les sœurs Luis en duo dansant, j’ai malheureusement manqué Nathalie Maleux en acrobate…

Bon, allez, ça ira mieux l’année prochaine. A moins que le téléspectateur ne soit simplement saturé de toutes soirées de bienfaisance version petit écran avec des artistes qui nous rappellent à quel point c’est important de se mobiliser... Au fait, combien de personnes handicapées sont engagées sur leurs tournées ? Combien de journalistes sont en chaise roulante ou malvoyant ? Qui, à la direction de la chaîne publique, a pour assistant(e) un malentendant ?

Mais ils ont raison, il faut se mobiliser, aller passer une soirée au cirque Bouglione et faire une démonstration de ses "talents". Au fait, si ça vous intéresse, je sais un peu jongler...

mercredi 10 octobre 2007

Tintin et le tintamarre

J’aime bien les journalistes. Quand on attaque les journalistes, on n’est jamais gagnant, surtout quand ils travaillent pour la RTBF…

Voici l’histoire, Gérald Vandenberg enquête pour Question à la Une sur la société Moulinsart qui gère l’héritage de notre petit reportage national dessiné par Hergé. Notre journaliste de la chaîne publique entend démontrer qu’il existe une liste de noire de personnes déclarée persona non grata lorsqu’il s’agit de critiquer Tintin parce que celles-ci seraient justement un peu trop critiques. Méthode utilisée : une caméra cachée pour enregistrer les confessions de Nick Rodwell à ce propos. Ce dernier, pas très heureux d’avoir été coincé par ce procédé quelque peu douteux, admettons-le, a donc interpellé la justice et le tribunal de première instance de Bruxelles a délivré ce mercredi une ordonnance interdisant la diffusion de certains passages du reportage Tintin a-t-il vendu son âme au diable? jusqu'à ce qu'un juge se soit prononcé sur le fond de l'affaire.

D’habitude, j’évite d’aborder les sujets dont tout le monde parle, mais ici, c’était inévitable. Alors que la société Moulinsart essayait de faire passer sous silence cette information, elle l’aura rendue encore plus publique que prévu. Non seulement, tout le monde en parle, mais en plus, si ce reportage n’est pas diffusé sur la Une, il le sera sur le net…

mardi 9 octobre 2007

« Nous avons un accord ! »

Il ne manque plus que la fumée blanche…
Après 121 jours, voilà enfin un accord sorti de l’Orange Bleue et il porte sur la question la plus délicate après celle du communautaire. Après un long travail d’accouchement, nous voilà assorti d’un cadre sur l’immigration et qu’elle soit économique, SVP !

  • Donc, dans le Hainaut, on a besoin de trois plombiers, mais s’ils pouvaient venir sans leur femme parce qu’on en a trop de femmes de ménage, ce serait bien.
  • A Charleroi, six mécaniciens avec 5 ans d’expérience mais dans les conditions APE.
  • A Liège, quatre charpentiers. Mais ils doivent parler allemand et italien en plus du français et du néerlandais.
  • A Bruxelles, on aurait besoin de sept ouvriers qu’on pourraient engager dans le cadre du plan Rosseta.

Facile, non...?

lundi 8 octobre 2007

Deux campagnes

Apparaissent dans les journaux actuellement deux campagnes. Il n’y a pas véritablement de liens entre les deux, mis à part le fait qu’elles se prétendent toutes les deux d’intérêt général. Si je peux accepter sans difficulté la première et même l’encourager, j’ai un peu plus de mal avec la deuxième.

Tout d’abord, les journaux belges francophones invitent les lecteurs à se plonger dans leurs quotidiens, à être curieux de ce qui se passent autour d’eux. Je crois l’avoir déjà dit, mais je crois que la présence d’une presse tous les jours est fondamentale. Peut-être n’a-t-elle pas toujours le recul, mais elle ne se contente pas de relater simplement les faits, elle se fait témoin des mentalités de l’époque et de l’endroit.


Ensuite, la campagne du Jury d’Ethique Publicitaire. Grosso modo, elle explique que le JEP ne peut pas répondre à ces questions "existentielles" comme "pourquoi les femmes ne peuvent se mettre du mascara la bouche fermée?", "Pourquoi appuie-t-on plus fort sur les touches d'une télécommande quand les piles sont presque à plat?", etc. Mais elle invite le consommateur à plutôt poser des questions autour de la publicité.

Je ne suis pas très objective, mais quand on sait que ce Jury est financé et soutenu par le secteur de la publicité, on a un peu du mal à croire à sa bienséance. Alors puisqu’il propose qu’on lui pose des questions, en voilà quelques unes :


  • Pourquoi pointe-on du doigt une mauvaise éducation des parents ou le stress quand on sait que la publicité est un facteur tout aussi déterminant vis à vis de l’obésité infantile?
  • Pourquoi la publicité prône-t-elle le plaisir de conduire alors que les entrées de Bruxelles sont surchargées tous les matins?
  • Pourquoi propose-t-elle des jouets souvent chers et exubérants alors qu’une grande partie des enfants qui regardent la télévision (ou même leurs parents) n’ont pas les moyens de s’offrir ces objets?
  • Pourquoi y a-t-il des dizaines de publicités pour les produits ménagers alors que la plupart sont détenus par seulement trois sociétés?

Je suis désolée, mais je ne crois pas à cette forme d’autorégulation. N’hésitez pas à me laisser d’autres questions….

Toutes les bonnes choses ont une fin

Fin de la semaine à Namur. C’est Continental, un film sans fusil de Stéphane Lafleur qui a emporté le Bayard D’or. Je ne peux pas le commenter parce que je ne l’ai malheureusement pas vu. Par contre, le prix du Public (que je trouve toujours plus intéressant parce que le public ne doit rendre de comptes à personne) revient au Fils de l’épicier de Eric Guirado, un film qui est à la fois frais, drôle, tendre et prône un autre mode de vie. Une belle édition en soi...

Des petites choses à retenir du festival :

Quand on travaille au service presse, on se rend compte que tant les invités que les journalistes aiment faire sentir qu’ils sont plus importants que les autres. Une productrice de la RTBF qui fait des pieds et des mains pour obtenir au plus vite des copies d’extraits de films pour son émission, mais qui ne se tracasse pas de le rendre à temps pour les autres. Une interview que le journaliste annule une demi-heure avant le rendez-vous et demande à la déplacer deux heures plus tard. Un photographe qui demande quand il pourra photographier Kristin Scott Thomas dans un mail répondant à un autre mail qui donnait les indications pour le photocall. J’en passe et des meilleurs. Heureusement, l’attachée de presse du Festival est un ange de compréhension et d’efficacité. Marie-France, j’en profite pour rendre hommage à ta patience…

mercredi 3 octobre 2007

Quotidien...

Pour ceux que ça intéresse, voilà le lien pour voir nos Quotidiens, ces petits journaux dans lesquels on écrit tous les jours pour parler des films du festival, des différents événements, etc.

J'avais oublié à quel point écrire pour la presse quotidienne est à la fois passionnant et riche. C'est vrai qu'on a parfois besoin de recul pour aborder tel ou tel événement. Mais d'un autre côté, coucher sur le papier ce que l'on vit tous les jours, c'est aussi témoigner et laisser des traces pour le futur. D'où l'importance d'être précis et rigoureux.

Je ne devrais pas dire du mal de mes confrères, mais c'est d'ailleurs toujours comique de voir que dans la presse locale, plus les dates sont vagues, plus l'événement remonte. Et c'est comme ça qu'on retrouve des expressions comme "la semaine dernière", "il y a quelques jours", "récemment". Quand il n'est rien mis, autant vous dire que ça date sérieusement...


dimanche 30 septembre 2007

Vous avez dit "responsabilité" ?

Oui, quand on publie un article, quand on diffuse un film, quand on poste un commentaire, on est responsable de ce qu’on signe. Cela implique une certaine déontologie et une grande rigueur. Chaque mot, chaque image doivent être pensés et soupesés. C’est un contrat tacite entre le lecteur (ou le spectateur ou l’auditeur) et l’éditeur.

Quand un personne vient se plaindre d’un article parce qu’elle s’est sentie oubliée ou heurtée, nous nous devons de l’écouter et de vérifier si cette plainte est justifiée. En contrepartie, le plaintif doit accepter que nous devons travailler en toute indépendance et que nous avons le droit de simplement répondre : « non, je ne ferai pas d’erratum, ni de rectificatif ». La plupart des rédacteurs qui m’entourent sont de gens de qualité et les gens qui se plaignent sont le plus souvent (d’après mon expérience) des gens qui se prennent le chou pour pas grand chose.

Rien à voir avec mon petit coup de gueule. Mais c’est d’ailleurs comique de voir que ceux qui débutent en tant que rédacteur ou réalisateur se rendent compte de la responsabilité qu’ils ont vis à vis de ce qu’ils produisent et le disent. C’est ce qu’a fait Sandrine Bonnaire lors de sa conférence de presse aujourd’hui au festival de Namur à propos de son documentaire Elle s’appelle Sabine, un film sur sa sœur autiste dont l’objectif est de revendiquer plus de places dans des centres d’accueil adaptés pour ces personnes qui ne peuvent plus être prises en charge par leur famille.

samedi 29 septembre 2007

Semaine thématique

Je suis au Festival International du Film Francophone à Namur cette semaine. Je continue tant bien que mal à suivre l’actualité de notre beau pays. Mais pour mon séjour dans la capitale de la Wallonie, je préfère lancer mes petites coups de gueule sur le monde de la presse puisque, grâce au festival, j’ai pu reprendre ma casquette de journaliste pour une semaine.

Hier, j’ai interviewé Benoît Mariage… Et je peux vous assurer que c’est un type charmant. Mais voilà, quand on présente un film dans lequel joue Benoît Poelvoorde, on monte en notoriété. Alors j’ai été casée juste avant une autre émission et juste après une autre interview. Avant que je ne commence, on me précise « 10 minutes, pas plus ! ». Heureusement, notre beau cinéaste belge m’accueille super gentiment. Tout aurait été super si soudainement, l’attaché de presse ne m'avait pas lancé un regard genre « mais-vous-croyez-vraiment-qu’il-est-gentils-parce-qu’il-vous-apprécie ? ». Alors quand il vous propose de continuer l’interview pendant le maquillage juste avant l’émission suivante, mais vous lui dites « merci beaucoup » (avec un regard genre bien-sur-que-j’adorerais-continuer) et vous le laissez quand même aux journalistes suivants.

Alors, ce n’est pas un coup de gueule contre les attachées de presse, parce qu’elles font leur boulot du mieux qu’elles peuvent. Mais contre la frénésie qui entoure ces personnalités connues. Une interview presse écrite sur un film en 10 minutes ne peut pas donner beaucoup plus que ce qu’il y a dans le dossier de presse. Alors prenez conscience qu’on ne peut produire de la qualité qu’en se donnant les moyens. Avoir une durée correcte d’interview, ça aide.
Par ailleurs, Cow-Boy, c’est vraiment un super film (j’ai dessus écrit dessus pour le quotidien du festival, dés que j’ai trouvé le lien de mon article, je le poste). Foncez le voir dés la première semaine de sortie en salle, parce que c’est sur la base de cette semaine-là que la durée de vie du film en salle sera établie. En d’autres termes, soutenir un film, c’est aller le voir dés sa sortie.

jeudi 27 septembre 2007

Haa, ces francophones…

Hier à la première séance plénière de la Chambre devait se dérouler le houleux débat autour de la scission de l’arrondissement électoral Bruxelles-Hal-Vilvorde. Tous les partis flamands avaient insisté pour que la question soit traîtée en urgence au point de se montrer unis devant les quelques couacs du front francophone (s’il existe encore). Huit propositions de loi devaient être examinées. Pour accélérer le mouvement, mêmes les partis de l’opposition flamande se sont montrés hyper concis. Jusqu’au moment où les francophones ont joué de leur plus grande entourloupe : C’était la Fête de la Communauté française le lendemain…

De nombreux parlementaires étaient attendus au Botanique ou à la Cocof. Le président de la commission, le très courtois Peter De Crem, a alors accepté que la séance se clôture à 17h. Le grand débat est donc suspendu jusque mercredi prochain.

Ils sont un peu mesquins quand même ces francophones…

Linéaire ou non linéaire

RTL Group l’a visiblement bien compris. Pour augmenter son public, il faut diversifier l’offre. Après Club RTL, PlugTV, Mint, etc., RTL remet le couvert et se lance dans le média non linéaire. Entendez par "linéaire", un média qui diffuse ses programmes à la queue leu leu (genre la télévision ou la radio) et par "non linéaire", un média dont le téléspectateur (ou l'auditeur) peut choisir le moment où il visionne ou écoute (TV à la demande, Internet, Podcast, etc.).

Mesdames et Messieurs, voici une nouvelle version de Dailymotion ou YouTube à la sauce RTL : Youmaketv.be.

Trêve de plaisanteries. Pourquoi je parle de ça ? Et bien, parce que les rumeurs courent et nous disent que, d’ici 10 ans, il n’y aura plus de médias linéaires. Attention, ce discours ne vient pas de n’importe qui : les membres du CSA, ces sages qui ont récemment fêté les 10 ans d’existence du conseil.

Je suis encore très jeune. Mais j’ai quand même l’impression que faire une sélection d'émission ou de programme est un métier. Ce n’est pas parce que le disque est devenu accessible et écoutable partout que tout le monde est devenu son propre programmateur-musique et que la radio n’a plus été écoutée.

La télévision et la radio ont encore de beaux jours devant eux à deux conditions : que les moyens leur soient encore consacrés et qu’ils se battent pour que la qualité de leurs programmes fassent la différence avec le non linéaire.

lundi 24 septembre 2007

J'avoue

L’année passée, j’ai suivi toute la première saison de Septième Ciel Belgique. Je le confesse, j’aimais bien… Donc pas de raison de ne pas suivre la seconde saison cette année. Le premier épisode sera diffusé demain.

Entre temps, j’ai eu l’occasion de lire plusieurs articles à ce sujet. Je suis quand même sidérée de voir que les producteurs n’ont absolument plus peur de révéler leur recette, sans honte aucune. Alors, nous avons un black, un beur, un beau quadragénaire, une jeune et tendre héroïne romantique. De l’ado à la ménagère de cinquante ans, chaque public aura son idole. Il y aura du sexe (et oui!), de la tendresse, de l'humour, une touche de suspens... Attention, l'honneur est tout de même sauvé: la productrice de l’émission, Arlette Zylberberg, a affirmé qu’elle ne voulait quand même pas tombé dans les clichés. C’est trop aimable…

Plus qu’à espérer que le côté surréaliste belge sera quand même présent pour affirmer notre identité audiovisuelle.

vendredi 21 septembre 2007

Petite histoire

La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme a organisé une exposition au sein de la galerie Louise à Bruxelles. Objectif de l’événement : dénoncer les abus de la psychiatrie. Certaines planches expliquent les mêmes désastreuses conséquences de cette discipline soi-disant médicale à partir de l’air nazie…

Bon, et si on arrêtait de rire une seconde ?

Quelques personnes se sont intéressées à la mi-septembre d’un peu plus près à cette "commission" pour découvrir qu’il s’agit d’une branche directe de l’église de Scientologie qui est condidérée dans plusieurs pays comme une secte. La personne responsable de la galerie s’est offusquée en disant qu’elle croyait que c’était une "ligue pour les droits de l’homme". Elle avait même consenti un prix préférentielle sur la location de l’endroit. Aujourd’hui, elle ne sait pas très bien comment rompre le contrat. Le bourgmestre d’Ixelles, Willy Decourty s’est aussi penché sur la question et pas de chance !, c’est un lieu privé, ce n’est pas de son ressort. En attendant, cette exposition invite le visiteur à s’inscrire pour suivre l’actualité de cette "commission" et pourquoi pas, se faire recruter sur le chemin de la Scientologie.

jeudi 20 septembre 2007

Ceux qui ne savent rien faire enseignent

Cette phrase m'est parvenue par un film monté par mes étudiants. C'est exact que ma première mission est d'enseigner et que c'est très confortable. C'est gai de donner cours, d'avoir l'impression qu’on en sait plus que ceux qui sont devant nous. On se sent utile, on a une place préférentielle dans le groupe. Surtout dans mon cas, puisque mes étudiants pour la plupart sont plus âgés que moi.

Ceux qui ne savent rien faire enseignent.

Si ce n'est qu'une rhétorique, une formule facile pour enfoncer les enseignants, elle met au grand jour une situation qui n'est pas des plus heureuses. Il arrive trop souvent que les "enseignants" soient en décalage avec la matière qu'ils enseignent. Je ne parle pas de mathématique ou de français, mais des formations données à des adultes ou des jeunes adultes. Il y a de tels budget alloués par la Région Wallonne ou la Communauté française à la formation qu'il est facile aujourd'hui pour un informaticien peu doué de se retrouver à former des gens (moins fort que lui en informatique) dans des centres de formation professionnelle ou au même au Forem. Idem pour le "jobcaoching". Combien d'entretiens d'embauche ont passé les "accompagnants" dans la recherche d'emploi? Sont-ils vraiment en contact constant avec le monde du travail? Suivent-ils de près l'actualité des entreprises?

Sans compter le fait que dans les hautes écoles, la Communauté française ne fait rien pour encourager ses professeurs à pratiquer leur premier métier (c'est presque le contraire).

Si on enseigne, on se doit de continuer à pratiquer notre art, de rester en contact avec le milieu de la profession en question. Et ceux qui nous encadrent devraient nous y pousser.

mardi 18 septembre 2007

L'épinglé

J'aime bien lire les "épinglés" de La Libre Belgique. En général, je trouve que c'est piqué juste là où ça fait mal. Mais ce matin, celui que j'ai lu m'a un peu refroidie. En fait, il est intitulé "Allez vous faire foutre!", dit Yves Leterme à la RTBF. Grosso modo, il est expliqué que notre peut-être futur premier ministre a décidé de boycotter les antennes de notre chaîne publique parce qu'il s'est senti insulté par un journaliste qui insistait lors d'une interview à propos du deal "pour les écoliers francophones". Le texte évoque également une éventuelle rancoeur du candidat CD&V contre le journaliste de la RTBF pour qui il avait chanté la Marseillaise au lieu de la Brabançonne.

J'ai vu le reportage de Christophe Deborsu où Yves Leterme chante en effet la Marseillaise quand on lui demande de chanter la Brabançonne. Honnêtement, si le journaliste s'est senti fier d'avoir "coincé" l'homme politique, il a eu tort.

La gaffe de Leterme est énorme. Et, je peux me tromper, je suis sûre qu'il s'en mord les doigts. Quand on a sa position politique, on a l'obligation de se surveiller d'avantage. Mais quant à nous, nous devons être capables de prendre un peu de recul et apprécier l'acte pour ce qu'il est. Ce n'est pas une provocation, mais une vraie gaffe. Un discours sépariste est quand même plus inquiétant que ce genre d'anecdocte. Mettre de l'huile sur le feu pour si peu, je trouve ça inutile.

S'il s'avère que le CD&V a décidé de ne plus s'exprimer sur les antennes de la RTBF, il y aura vraiment de quoi avoir peur.

lundi 17 septembre 2007

Qu’en penser ?

Peut-on être objectif quand son compagnon (ou son mari) appartient à une classe relevant d’un autre pouvoir ?

Je reste persuadée (et je ne suis pas la seule) que la démocratie repose sur le principe de la séparation des pouvoirs. Je les compte au nombre de quatre : le pouvoir exécutif, le législatif, le judiciaire et la presse. Chacun son rôle, chacun sa place. Et de préférence, pas de copinage entre eux. Sinon apparaissent le clientélisme (c’est le cas de le dire), le marchandage, les arrangements, etc… et les clés du pouvoir se retrouvent entre quelques mains. Ce qui nous laisse, nous, les citoyens, sur le quai au moment où le train des décisions se met en marche.

Alors quand la société des journalistes de France 3 demande le retrait de la grille du débat politique Duel sur la 3 mené par Christine Ockrent (Madame Bernard Kouchner), ne peut-on pas considérer cette demande comme légitime ?

Peut-être que Madame Kouchner est totalement intègre et qu’un jugement est vite établi. Mais il me semble que les barrières doivent être claires. De la même façon qu’il est, toujours selon moi, inquiétant de constater que le président français a tellement d’amis et que (dans une moindre mesure) les nominations et promotions au sein de notre RTBF restent, aux dernières nouvelles, toujours politisées.