mercredi 21 novembre 2007

Pourquoi il faut choyer les journalistes


Quelles images avons-nous de la France, de l’Angleterre, du Honduras, des Etats-Unis, etc. si ce n’est celle que les correspondants ou les agences de presse nous renvoient ?

Bruxelles, de par ses statuts de capitale et ville européenne, est un véritable carrefour pour la presse. Les journalistes et reporters s’y croisent, discutent, suivent l’actualité européenne, échangent leurs adresses et les dernières nouvelles de leur pays d’origine. Ils possèdent d’ailleurs l’IPC, l’International Press Center, qui est un centre presque plus grand que celui de Washigton. Il se situe dans l’une des ailes de la Résidence Palace à deux pas des institutions européennes et accueille près de 700 conférences de presse par an, plus de 100 médias et des journalistes par centaines.

Ce matin j’ai lu dans la presse* que ce centre était menacé. Martine Simonis de l’AGJPB argumentait ses craintes en parlant notamment de la disparition des parkings. Ce qui pourrait prêter à sourire, mais lorsque les journalistes parlent d’un confort de travail, ce n’est pas sans raison. Il ne faut pas oublier que les exigences intellectuelles auxquelles ils doivent répondre sont élevées. Être journaliste, c’est être sans cesse aux aguets, se remettre régulièrement en question et s’informer toujours plus.

Je ne connais pas très bien l’IPC, mais je crois qu’il ne faut pas perdre de vue qu’une information de qualité ne s’obtient qu’à certaines conditions. Or toujours d’après Martine Simonis, le centre ne figure pas dans le nouveau plan de développement international de Bruxelles…

Il y a peu de temps Fabrice Grofilley expliquait sur son blog qu’attendre 13h dans le froid devant le 16 Rue de la Loi était pénible. A nouveau, cela peut prêter à sourire. Mais honnêtement ses plaintes étaient tout à fait justifiées.

*LaLibre du 21/11/07

1 commentaire:

François a dit…

Personnellement j'ai beaucoup de reproches à formuler envers bon nombre de journalistes, notamment politiques - je pense à la gestion dans les médias de la crise belge. Cela dit, je suis conscient de leurs conditions de travail souvent déplorables, ce qui m'interroge beaucoup sur les capacités de financement. L'information est devenu un tel business, le mythe de sa gratuité est si ancré! Sans lectorat payant, comment permettre à une information de qualité d'être dispensée en toute indépendance? Publicité ou financement public sont deux sources de contrainte (certes souvent indirecte) dont il est difficile de se passer...