lundi 5 novembre 2007

Trois femmes

J’ai été plutôt occupée ce week-end et j’ai peu suivi les informations. Je viens donc de découvrir le décès de Bénédicte Vaes.

Il y a déjà pas mal de temps que je pense à écrire un post sur deux femmes, deux journalistes que j’admire énormément. Parce qu’à mon sens, Bénédicte Vaes était de la trempe de ces guerrières de l’information, je voudrais en parler aujourd’hui.

Véronica Guerin, irlandaise, a longtemps investigué dans les milieux de la drogue et a été tuée en 1996 pour avoir osé divulguer certaines informations. Quand j’ai fait mes études de journalisme à Dublin, au Griffith College, un de mes professeurs nous avait raconté qu’il avait côtoyé cette femme et qu’il s’était surpris à lui raconter des choses très personnelles. Il expliquait que Véronica avait le don de mettre les gens en confiance. Je crois qu’elle faisait surtout preuve de vraie compassion. Ce n’est pas l’envie d’investiguer qui l’a poussé à aller vers ses meurtriers, mais le besoin de dénoncer l’injustice et l’illicite.

La deuxième n’est autre qu’Anna Politkovkaïa, assassinée en octobre 2006 pour avoir pris position contre le régime de Vladimir poutine et pour avoir couvert la guerre en Tchétchénie.

Ces femmes méritent qu’on se souvienne d’elles. Pour leur courage mais aussi pour l’exemple qu’elles ont été. Pour moi et pour bien d’autres. À travers ce post, je tiens à rendre hommage à ces trois femmes, mais aussi à tous les journalistes qui écrivent au nom de leur conviction, et non au nom d'une stabilité de leur emploi ou de la pression des admistrateurs de leur média. Qu'ils continuent à investiguer, à prendre le temps nécessaire pour rencontrer leurs sujets et à aller au delà de l'info prémachée pondue par les agences ou par les autres journaux.

Aucun commentaire: