jeudi 29 novembre 2007

Est-ce une diversion ?

La presse m’exaspère ces dernier temps. Après avoir passé leur temps à mettre de l’huile sur le feu dans la formation du nouveau gouvernement, genre "je-reprend-une-phrase-hors-de- son-contexte-pour-démontrer- l’extrémisme-de-certains", aujourd’hui, elle met en exergue "l’enfer" que vont vivre les parents qui espèrent inscrire leurs enfants dans les écoles les plus huppées de Belgique.

Je ne suis pas une spécialiste de ce dossier, mais les questions qui sont soulevées tant à la radio que dans la presse écrite sont à mon sens complètement déconnectées avec la réalité. C’est vrai qu’il y a des parents vraiment inquiets de ne pas pouvoir inscrire leur progéniture … à l’école Decroly à Uccle, au collège Saint-Servais à Liège et au lycée Martin V à Louvain-la-Neuve. Mais le nombre de place dans chaque école, quant à lui, ne va de toute façon pas changer. Et d’après ce que j’ai entendu ce matin, il y a seulement 40 écoles sur les 750 en Communauté française qui ont plus de demandes que de possibilité d’accueil. Avec ce nouveau décret, au moins les enfants ne seront pas sélectionnés en fonction de leur bagage social ou du portefeuille de leurs parents. Ce qui me semble un peu moins discriminatoire.

6 commentaires:

François a dit…

Au rebours de la pléïade des décrets Arena, celui-ci ne semble en effet pas tout à fait dépourvu de fondement. Il conserve une intention de principe qui me semble louable. Il paraît notamment que certains établissements avaient une politique d'inscription délibérément limitative à l'extrême. Sur l'idée "soldout" = "enseignement de qualité". Donc, ce décret pouvait remédier à ce genre de situation. Mais outre qu'établir une réglementation pour répondre à des cas minoritaires ne me semble pas spécialement opportun, je pense que le décret a été baclé dans ses modalités d'application. En réalité, il a été vidé de sa substance par le partenaire de la majorité, si mes informations sont correctes. Les multiples exception rendent inopératoire la volonté de départ. Et en effet, la presse en rajoute une couche en étalant la détresse de peteuses d'Uccle à fort mauvais propos...

François a dit…

Au rebours de la pléïade des décrets Arena, celui-ci ne semble en effet pas tout à fait dépourvu de fondement. Il conserve une intention de principe qui est louable. Il paraît notamment que certains établissements avaient une politique d'inscription délibérément limitative à l'extrême. Sur l'idée "soldout" = "enseignement de qualité". Donc, ce décret pouvait remédier à ce genre de situation. Mais outre qu'établir une réglementation pour répondre à des cas minoritaires ne me semble pas spécialement opportun, je pense que le décret a été baclé dans ses modalités d'application. En réalité, il a été vidé de sa substance par le partenaire de la majorité, si mes informations sont correctes. Les multiples exceptions rendent inopératoire la volonté de départ. Et en effet, la presse en rajoute une couche en étalant la détresse de peteuses d'Uccle à fort mauvais propos...

himself a dit…

Posté chez Gerlache:

@Virginie

"personne ne pourra nier l'exagération des médias vis à vis de cet évènement"

Si, moi.
La couverture médiatique est même en deçà de ce véritable scandale.

Je relève sur ton blog un "Je ne suis pas une spécialiste de ce dossier" très à propos où on parle aussi de "40 écoles sur les 750" et ici, "18 école sur près de 750 écoles".

Pour résumer la situation des files qui était prévisible et prévue par toute personne censée qui suit ce dossier depuis les projets de ces décrets – ce n’était que l’apogée de la réalisation concrète d’une idéologie sectaire :

Le décret Arena a élevé la haine/mépris sociale (ton billet sur ton blog l'illustre bien) au rang de programme pseudo-égalitaire communautaire sans rien régler au concret de la règle générale et encore moins au niveau des cas d'exception; une sorte d’ascenseur spatial à travers un trou noir en lieu et place d’un ascenseur social.

« Avec ce nouveau décret, au moins les enfants ne seront pas sélectionnés en fonction de leur bagage social ou du portefeuille de leurs parents. »

Au-delà de l’affirmation totalement axiomatique qui reste à prouver, voire d’accusation assez légère, les inscriptions continuent à être effectuées par les seuls parents qui s’intéressent à la scolarité de leurs enfants … et qui ont les moyens de faire ou faire faire la file …
Finalement totalement l’inverse de CQFD.

Virginie a dit…

Différents chiffres pour différentes affirmations.
Sur mon blog: "Il y a seulement 40 écoles sur les 750 en Communauté française qui ont plus de demandes que de possibilité d’accueil."
Chez AG :"le problème n'a été posé que dans 18 école sur près de 750 écoles", commentaire posté le jour des inscriptions.

Dans les deux cas, ma source est la même, ce sont les déclarations de la ministre, et je dois l'admettre, ce n'est peut-être pas la source la moins partisane dans ce dossier ;°).

Mais au delà des chiffres, avec ce blog, je mets mes opinions en ligne pour les confronter. Et les avis évoluent avec le temps... sinon quel intérêt de les échanger?

Donc pour mon affirmation "axiomatique", je suis peut-être un peu à côté de la plaque, et l'exemple des parents qui ont payé des étudiants pour qu'ils gardent leur place est assez éclairant sur la question... Mais je maintiens que le système, aussi flou reste-il, l'est quand même moins que le précédent...

Anonyme a dit…

"Tout ça... pour ça !" disait Lelouch.
Le système serait un peu moins flou et on est content(e) ?

Un peu léger comme résultat, quand on a en charge un tel budget et surtout une telle responsabilité, voire la plus grande responsabilité d'un communauté: l'enseignement qui est le pilier de notre société.

Un seul constat simple: http://grand-barnum.blogspot.com/2007/12/pisa-comme-la-tour.html

Quels résultats, pour quel objectif ?

Anonyme a dit…

Oui, probablement il est donc