vendredi 7 décembre 2007

Quand médiation rime avec déception...

Chaque organisme public a des devoirs et des responsabilités vis à vis de son public. Quand la RTBF propose une émission sur les médias, qu’elle annonce une analyse et une mise en perspective de l’actualité médiatique, qu’elle l’a veut "interactive axée sur la médiation et l’éducation au médias", s’appuyant "sur les questions régulièrement posées par les auditeurs et téléspectateurs", on s’attend à entendre ces questions et ces interventions des auditeurs et téléspectateurs.

Ce matin, la seconde partie de Médias Première abordait le thème la publicité. Comme invité étaient présents Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achat, et Sandrine Sépul, directrice du Conseil de la Publicité. Cette dernière a ainsi eu l’occasion de s’étendre sur le rôle du Jury d’Éthique Publicitaire. En décrivant celui-ci comme un organe d’autorégulation, elle le présentait comme le garant de l’éthique en publicité. Sa logique était la suivante : qui de mieux que les publicitaires eux-mêmes pour jouer les garde-fous ? Avec beaucoup d’éloquence, elle a mis également en avant le fait que le JEP allait plus loin dans les codes et les diverses réglementations définis dans la loi. De même, récemment la JEP a intégré dans ses membres des acteurs extérieurs au monde de la publicité, d’où la présence du porte-parole de Test-Achat.

Mais finalement sur la demi-heure consacrée au sujet, il y eu une intervention d’un auditeur "choisi au hasard" en la personne de Marc Moulin. Certes ce dernier s’est montré très critique vis à vis des propos tenus par Sandrine Sépul (JEP), mais le temps de réponse et le débat m'ont semblé courts. Très courts même.

Alors ma question est celle-ci : Est-ce que les animateurs ont conscience qu’avec ces intervenants et un temps aussi court accordé à ce sujet, ils ne se sont même pas donné l’occasion d’un vrai débat ? Je peux comprendre que permettre une intervention de Respire asbl (association qui lutte contre la présence de la publicité dans l’espace public essentiellement) était difficile parce qu’il n’y pas de terrain d’entente entre eux et le JEP, mais pourquoi ne pas avoir contacté quelqu’un du CRIOC, alors ? Pourquoi organiser des émissions de médiation sans mettre les moyens qui rendrait celle-ci possible ? Encore une fois, c’est plus de la déception que de la colère.

2 commentaires:

François a dit…

Caramba... Une personne de la RTBF m'a contacté suite à un commentaire écrit sur le blog d'Alain Gerlache, selon lequel le dernier Questions à la Une légitimait la manière dont avait été couverte la crise par la RTBF... Avec la polémique que l'on sait qui a suivi. Mon point de vue les intéresse pour cette émission... J'espère ne pas me faire instrumentaliser :-)

Virginie a dit…

Joli!

Tu vas te faire interviewer alors? Au fait, tu viens samedi?