lundi 17 septembre 2007

Qu’en penser ?

Peut-on être objectif quand son compagnon (ou son mari) appartient à une classe relevant d’un autre pouvoir ?

Je reste persuadée (et je ne suis pas la seule) que la démocratie repose sur le principe de la séparation des pouvoirs. Je les compte au nombre de quatre : le pouvoir exécutif, le législatif, le judiciaire et la presse. Chacun son rôle, chacun sa place. Et de préférence, pas de copinage entre eux. Sinon apparaissent le clientélisme (c’est le cas de le dire), le marchandage, les arrangements, etc… et les clés du pouvoir se retrouvent entre quelques mains. Ce qui nous laisse, nous, les citoyens, sur le quai au moment où le train des décisions se met en marche.

Alors quand la société des journalistes de France 3 demande le retrait de la grille du débat politique Duel sur la 3 mené par Christine Ockrent (Madame Bernard Kouchner), ne peut-on pas considérer cette demande comme légitime ?

Peut-être que Madame Kouchner est totalement intègre et qu’un jugement est vite établi. Mais il me semble que les barrières doivent être claires. De la même façon qu’il est, toujours selon moi, inquiétant de constater que le président français a tellement d’amis et que (dans une moindre mesure) les nominations et promotions au sein de notre RTBF restent, aux dernières nouvelles, toujours politisées.

4 commentaires:

Baudouin a dit…

Marie Drucker - François Baroin, Béatrice Schonberg - Jean-Louis Borloo, Anne Sinclair - Dominique Strauss-Kahn... Christine Ockrent n'est pas la seule.

Virginie a dit…

Mon jeune âge me joue encore des tours. Je ne suis pas toujours au courant de tout et je m'offusque vite...
Peut-être quand je serai grande, je connaitrai plus de choses. Et avec un peu de chance, je continuerai à m'offusquer de ce genre de situation...

Unknown a dit…

Il y en a bien d'autres, et le fait d'être marié / pacsé / cousu/ etc à un homme (ou femme) politique ne doit empêcher personne d'être journaliste.

Cependant, il me semble légitime d'attendre que tout journaliste fasse preuve de réserve quand il traite de sujets pour lesquels il pourrait y avoir interférence avec ses intérêts privés.

Si je suis membre d'un parti politique, l'information que je pourrais donner sur ce parti risque d'être biaisée. "Risque d'être", pas "va automatiquement être", la nuance est de taille.

Si on attend une relative objectivité d'un journaliste, alors il est préférable à mon avis qu'il évite des sujets où son objectivité risque d'être mise en doute. A tort ou à raison, c'est entendu, mais quand même, une fois le doute émis, on ne s'en débarrasse jamais vraiment tout à fait.

Exemple : si moi 'écris un article sur la politique étrangère de George W. Bush, on est en droit de douter de mon objectivité. Je ne le fera pas si ça doit être un article de fond, objectif ou presque. Mais je rédigerai un billet d'humeur, clairement identifié comme tel.

Le problème de l'objectivité en journalisme n'est ni récent, ni simple...

François a dit…

Et pour ce qui est des pouvoir, j'en identifie un supplémentaire: le pouvoir économique ou financier. Et je ne suis pas loin, comme Michel Rocard, de croire qu'il y en a un sixième... http://francoisthoreau.blogspot.com/2007/06/citation-du-jour_24.html